samedi 13 janvier 2018

Quelle vie ?

2018 : Marchons pour la vie jusqu'au bout !
La Marche pour la vie 2018 a comme sous-titre : De l'ombre à la lumière. Quelle ombre est désignée ? L'avortement. L'ombre du début de la vie. Mais, de grâce, qui va nommer, haut et fort, lors de cette marche pour la vie, l'autre ombre à l'autre bout de la vie... ?
C'est évidemment très bien de marcher contre l'avortement. Mais la loi sur l'avortement n'est pas susceptible de changer dans l’immédiat. Tandis que, oui, dans l'immédiat va se discuter une autre loi : pour l'autre bout de la vie. Et personne n'en parle.
Comment se fait-il que soit passée, mieux qu'une lettre à la poste, la dernière modification de la loi Leonetti-Claeys qui permet, ni plus ni moins, de tuer quelqu'un par déshydratation en le shootant pour éviter le traumatisme de ses proches ?
C'est pourtant de cela qu'il s'agit. La sédation est là pour éviter les manifestations de l'horrible agonie que vit le condamné à mort  de la loi Leonetti-Claeys.
Et nous voyons bien dans l'actualité que, au final, ce n'est ni vous ni moi qui choisirons notre mort mais le "collectif". Les directives anticipées ne sont pas réellement contraignantes. De cette façon, au moins, la porte est ouverte au n'importe quoi et à la multiplicité des batailles juridiques.
Voilà le tableau.
Devant une telle inhumanité, devant un tel déni de la vie, comment se fait-il que ceux qui se posent en "défenseurs de la vie", aient abandonné le combat ?
Mais qui a envie de mettre au monde des enfants à qui notre société promet la mort par la la soif dans les pires cauchemars appelés 'sédation'?
Comment se battre contre le "tri génétique" si on trouve acceptable de tuer tous ceux qui ne sont plus capables de communiquer scientifiquement correct ?
Après la vie-efficacité, voici la vie-communication.
Après "l'homme est travail" et l'ordre d'éliminer celui qui ne produit plus, voici "l'homme est relation" et le besoin d'éradiquer celui apparemment qui ne communique plus.
L'homme post-moderne, faute d'un supplément d'âme, n'est donc plus capable de goûter l’au-delà des mots ni même de savoir où est la véritable efficacité ?
Restent les considérations économiques. On dirait que la profusion d'articles sur le sujet n'est là que pour pousser nos vieux à en finir... histoire de ne pas creuser le trou de la sécu... Tant pis s'ils ont cotisé toute leur vie. Nous aussi, quand nous aurons cotisé toute la nôtre, on nous fera comprendre que là, on commence à faire cher.
C'est peut-être cela, le signe le plus sûr du déclin d'une civilisation : préférer le fruit vert au doux fruit mûr gorgé de soleil, préférer la raison à la sagesse, le clinquant à la beauté, la violence à la force, la jouissance à l'amour véritable.
Lutter contre l'abattage de nos personnes âgées et de nos handicapés est le seul moyen de faire retrouver le goût de la vie à notre société de désespérés.
Alors, oui, bien sûr, défendons l'enfant à naître. Mais n'oublions pas de défendre l'enfant qui est né, a vécu, a souffert, a vieilli et est devenu ce petit trésor de vulnérabilité que sont nos aînés.
La vie. Depuis son commencement - jusqu’à son terme naturel.
Devenir la famille de ceux qui n'ont plus que nous.
Et c'est aujourd'hui que les lois sur ce sujet se font. Le débat est actuel ! C'est aujourd'hui qu'il faut agir pour que nos lois soient au service de la vie de nos malades, de nos handicapés, de nos vieux gorgés du soleil de la sagesse et de l'amour.

Coravie Christi

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire