mercredi 30 juillet 2014

L'euthanasie donne-t-elle une plus grande liberté ?

Question :
L’euthanasie ne permet-elle pas une plus grande liberté ? On meurt quand on veut comme on veut... Dans la dignité.

Réponse:
Ne confondons surtout pas liberté et dignité. La dignité est bien autre chose, elle vient de la manière de faire face à la vie jusqu’au bout et jusqu'à atteindre sa Fin.

La liberté de mourir « quand je veux et comme je veux » est tout sauf digne ! C’est la fuite égoïste. Nous avons vu que cela peut aller jusqu'à l’exclusion même de sa famille, de ses proches. L'euthanasie peut se présenter alors comme une manière sectaire de se suicider. Peut-être par manque de courage d’assumer tout seul un acte plutôt indigne, on préfère passer par un tiers.

Et quel tiers ! Le médecin devient à la fois juge et bourreau. Ce qui n'existe dans aucune démocratie. Ce qui est propre du déni de justice. L’accusateur pour crime d'inutilité, c’est l’Etat. Le juge, c’est l’Etat et l’exécuteur, le bourreau, c’est encore l'Etat par ses lois. Mais en réalité toutes ces fonctions cumulées, l'Etat les délègue au médecin - qui se sait devenir ipso facto un « médecin maudit » !

L’accusateur, c'est aussi, finalement, par une sorte d'auto-censure, le malade manipulé qui s'auto accuse. Là le médecin est à la fois procureur juge et exécuteur/bourreau. Il n'y a pas d'avocat de la défense.

Et vous appelez cela liberté et justice ?

N'importe qui, une famille par exemple, qui a besoin de la place, de l'air, de l'héritage, peut pousser à bout la victime qui alors va trouver un médecin qui ne pourra pas plus refuser qu'il ne peut refuser l'avortement ; la boucle est bouclée.

ATTEINTE GRAVE à la liberté :

a) du médecin et des soignants

Tout cela, avec pas mal de lâcheté à la clé et, surtout, avec l’atteinte à la liberté d’autrui. En l’occurrence à celle du médecin à qui la loi demande de faire ce qui est le contraire de son métier, ce qu’il n’a pas choisi : devenir un antimédecin. Cela crée ce qu'on appelle en psychiatrie la double contrainte : s'il tue, sa conscience le lui reproche, s'il ne tue pas, on le lui reproche. Au lieu de soigner, il doit faire de la politique familiale et jouer au poker.

On ne peut pas être à la fois l’été et l’hiver, à la fois le jour et la nuit. On ne peut pas servir à la fois la vie et la mort.

La liberté du médecin est malmenée par la loi, par la pression de la société, par le fait qu’il est souvent un employé de l'Etat, par le fait qu’il a sa famille à nourrir et qu’il peut perdre son emploi s’il refuse de devenir l’antimédecin, le médecin maudit des nazis, celui qui est l’ange de la mort, celui qui DONNE LA MORT.

Certes, le médecin doit s’incliner quand la mort vient, il doit tout faire pour permettre à la personne humaine de se préparer dignement, c’est-à-dire et dans son corps, et dans son âme, et dans son coeur, et dans son esprit à ce moment culminant de sa vie où elle va s’achever sur cette terre.

«Jamais je ne procurerai la mort... que les hommes m’accordent leur estime si je suis fidèle à mon serment et que je sois couvert d’opprobre et méprisé de mes confrères si j'y manque» - a-t-il proclamé le jour de son doctorat.

b) à la liberté du malade, du vieillard, de l’handicapé

Comment vous étonner que des demandes affluent quand une si grave pression psychologique s’exerce continuellement sur les êtres les plus fragiles de la société ? Une véritable manipulation mentale digne de la dernière des sectes !

Le malade, on le tue sans le toucher, avec les mains propres, en le poussant à demander lui-même la mort. Le voilà, le crime parfait. Et le crime parfait contre l’humanité toute entière. Le malade, on le rend déprimé, eux les «finissant de vie » qui doivent « se dépêcher de mourir » ! Le voici, l'endoctrinement le plus odieux, le plus sectaire - aussi contre les plus jeunes afin qu’ils n’envisagent même pas la possibilité du « mourir chez soi » de leurs parents, encore moins un congé de filialité comme il y a le congé de maternité.

On leur parle sans cesse de la « crise », du « trou de la sécurité sociale », du coût minimal de l'euthanasie ou du coût exorbitant d'une journée en réa, ou simplement dans un service de long séjour, de « la crise économique », de la surcharge « des jeunes générations », on les pousse à abandonner leurs vieux parents dans des mouroirs - pardon : des ghettos pour vieux, je veux dire des « maisons de retraites » - pour eux cela revient au même. Ils l’acceptent COMME UNE FATALITE. Et ils seront poussés à demander, donc ils demanderont - ou on demandera pour eux - l’euthanasie ou le suicide assisté.

Aussi librement qu’était libre le suicide collectif de la secte l’OTS (Ordre du Temple Solaire).

Mes relations interprofessionnelles et internationales me permettent de vous affirmer que cette « agonie spirituelle » de l’Occident qui cultive son auto-destuction le fait regarder avec étonnement par d’autres civilisations, plus réalistes et plus nobles parce que respectueuses de la personne humaine. Dans toutes ses dimensions.

L’Occident apostat qui enivre de ses débauches les autres pays et civilisations qu’il approche de par sa puissance économique relative, mérite bien que lui soit appliqué cette parole de Dieu dans l’Apocalypse : «elle est tombée, elle est tombée, Babylone la grande, l’immense cité qui a abreuvé de sa prostitution (donc de son idolâtrie) toutes les nations de la terre».

La sécurité sociale, mieux vaudrait qu’elle disparaisse plutôt qu’elle ne se dévoie de son intention première jusqu’à servir d’idole à qui l’homme sacrifie ceux que cette « sécu » devrait servir en premier : les malades et les faibles.

c) à la liberté religieuse

Parce qu'il y a aussi une dimension religieuse dans l'homme. Et cette dimension-là est gravement violentée par ces lois iniques.

Civilisation de mort, tu hais les croyants et tu as bien raison car ils sont tes pires ennemis !
Oui car «je les exterminerai par l’épée qui sort de ma bouche», c’est-à-dire la Parole de Dieu.
Tes lois iniques poussent les hommes au péché.
Tu désespères malades et médecin que tu prives l'un et l'autre de leur liberté.
Tu fais suicidaires les uns, assassins les autres.
Et à tous, tu voles la préparation à la mort : ce sommet de la vie appelé à déboucher à la rencontre béatifiante avec le Dieu-Amour, seul Sauveur de l'homme.
De tous les hommes.
De chaque homme.

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