mercredi 2 juillet 2014

Jusqu'à la Fin...









Et si nous acception de vivre jusqu'à la Fin ?

Euthanasie... Suicide assisté... mort...  On  n'a plus que cela à la bouche...

Mais, combien de chef d'oeuvres ne seraient jamais nés dans ces conditions ?

Pourquoi nous priver de la sagesse des vieux, de la beauté de leur regard, de la force de leur témoignage ?

Remarquez : de la douleur intolérable et incurable, on est passé à "toute personne en fin de vie", puis à "malades incurables", "pauci-relationnelles", polypathologiques... dépendantes... en souffrance psychique... et la boucle est bouclée, car être abandonné, rejeté, méprisé, engendre bien souvent une souffrance psychique qui alors justifierait l'euthanasie plutôt que la présence aimante qui serait tellement plus humaine...

Ah, il et loin, le temps où la mort était un évènement. Préparé, entouré, vécu. Pour soi et par soi, mais aussi pour et par l'entourage, les proches. Comme l'aboutissement de toute la vie tel le fruit qui est celui du bourgeon...

Alors, ayons le courage, l'honnêteté de nous poser une question préalable à toute discussion de lois.

Avons-nous encore le courage, le coeur, la dignité - donnée à l'autre par le regard sur lui, et reçue, aussi, par son regard sur nous - d'accompagner la vie jusqu'au bout ? Jusqu'à son terme naturel ?
Sans chercher comme des pleutres à escamoter la mort de l'autre, par peur d'y pressentir la nôtre ?
Ni à la manière japonaise envisageant un âge limite pour les soins, ni en utilisant l'art de guérir pour donner la mort !

Quelle confiance ferions-nous dès lors aux médecins ?  Quand ils s'approcheront de nous, comment saurons-nous si c'est pour nous soigner ou pour la mort ?

Si vous voulez tuer les "indésirables", formez donc des "commandos de la mort", mais n'y mêlez pas les soignants. A chacun son métier !

Soigner ou tuer il faut choisir !
Sinon vous n'aurez bientôt plus de médecins ! Qui voudra d'un métier si ambivalent ?

Qui peut s'arroger le droit de voler aux malades leur mort ?
Le droit de leur enlever le temps de l'ultime mûrissement, combien précieux dans sa grandeur ! Le droit d'enlever, aussi, le "pouvoir faire confiance" aux soignants qui ont juré de servir la VIE jusqu'au bout ?

Ne nous leurrons pas ! Combien de personnes "en fin de vie" désirent continuer de vivre encore, contrairement à ce qu'ils disaient "avant" sous la pression sociale consumériste !

La dé-civilisation abaisse la loi à l’égoïsme du plus grand nombre.

"La civilisation de l'Amour", elle, découvre que la personne humaine est toujours digne de respect, et sa vie digne d'être vécue.
Jusqu'à la Fin.




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