dimanche 22 juin 2014

C'est à notre foi que le Seigneur livre son corps









Quand le pain devient le corps du Christ et le vin son sang, 
rien ne semble se passer pour l'incroyant.
  
Le mystère révélé par le ciel dans l'eucharistie n'est accordé qu'à la foi.

Mais ce qui est à l'origine de la transsubstantiation,
ce n'est pas la foi de l'individu qui assiste à celle-ci, 
cette foi qui lui est transmise par l’Eglise ; 
là c'est le ministère de l'Eglise
dans laquelle s'instaure une liaison immédiate entre le ciel et la terre.

Ainsi la transsubstantiation est-elle distincte de la communion : 
la transsubstantiation est un mystère du Seigneur,
offert à l’Eglise,
qui s'opère par le ministère, 
sans qu'y intervienne la foi du célébrant…

On peut dire que le miracle de la transsubstantiation se vérifie dans l'Eglise : 
et cela, non en vertu de la foi de l'Eglise, 
mais en raison de la promesse du Seigneur faite il y a des milliers d'années.

Ce qu'il a promis comme homme, il le tient dans le ciel ;
c'est un don sans retour.

Mais il ne le donnerait pas si, à travers les siècles, l'Eglise n'avait pas la foi 
par laquelle elle se trouve dans une ouverture constante sur le ciel
et dans une communion avec lui : 
c'est à cette foi que le Seigneur livre son corps 
qui a le pouvoir de transformer ceux qui le reçoivent
et d'agir en eux en tant que vie éternelle…

Au fond, il n'a fait qu'un pas de plus :
autrefois il vivait au milieu de nous ; maintenant il vit en nous.

Il a implanté le mystère de son incarnation dans chacun des fidèles.

Et c'est à partir de chacun d'eux qu'il agit ; 
il transporte maintenant en eux,
par la communion,
le point de réverbération du ciel…

Un reflet du ciel jaillit en un point du monde, 
 d'une lumière sans atténuation, sans accommodement, 
et dotée du pouvoir de transposer l'homme
avec toute son activité
dans le ciel.
  
Adrienne von Speyr, in Les portes de la vie éternelle (Ed. Lethielleux)



 

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