jeudi 29 mai 2014

L'homme est-il encore humain ?


Où allons-nous ?

Qui sommes-nous ?

Questions  posées à chacun d'entre nous. Aujourd'hui.

Où sommes-nous ? est-ce encore la "Terre des hommes" ?

Où allons-nous ? Notre planète file-t-elle définitivement tout droit vers l'enfer, à une allure de plus en plus vertigineuse ? Car l'enfer, c'est là où il n'y a pas d'Amour.

Et qui sommes-nous, enfin ? sommes-nous ce monstre qu'est devenu l'homme après Auschwitz, homme dégoûté de soi et du mal irréparable qui y fut commis en son nom ?

Est-ce humain de vivre dans une permanente confusion de significations multiples - voire opposées - données à un même mot ? Quel pire mensonge que celui-là ?

Egoïsme pour compassion, sexe pour amour, pingrerie pour pitié ? On en arrive à tuer au nom de ces significations dévoyées dans un monde où parler ne signifie bientôt plus rien, où le mensonge cherche à profaner le Verbe et la "bonne" mort à éteindre la Vie !

Pourquoi est-ce les peuples qui ont participé à l'horreur, de près ou de loin, activement (par un pacte militaire) ou passivement (par le fait de savoir et ne rien faire ou tarder à faire quelque chose), qui refont les crimes des nazis ?

Crime contre la Vie – sous toutes ses formes ? Dont l'un des plus odieux est sans conteste l'euthanasie : mensonge du terme (cette mort n'est ni douce ni bonne !), mensonge des motifs, mensonge du lien avec les survivants etc.... Pourquoi ? Est-ce parce qu'avec Auschwitz un mal absolu a été atteint, un point de non retour - et il n y a plus de raison que cela s'arrête...

Pourtant nous espérons qu'il soit possible de rebrousser chemin. Mais ce, à condition de nommer le mal comme mal, à condition de ne pas vouloir justifier l'injustifiable, ou le nier comme si le négationnisme pouvait déculpabiliser quiconque, à condition de ne pas banaliser le crime contre l'humanité.

Le crime contre l'humanité est celui qui tue un groupe d'individus à cause (pour la seule cause !) de sa naissance. Non pas à cause de sa religion (il pourrait en changer) ni à cause de sa nationalité, mais à cause de sa naissance d'être tel.

Alors, pour sauver l'humanité de l'homme,  pourquoi ne pas essayer de prier, puis de penser par nous-mêmes au lieu de suivre la meute ou le torchon du dernier qui parle !

Réfléchir, prier, et après seulement, ouvrir la bouche :

"Ouvre la bouche en faveur du muet,
pour la cause de tous les abandonnés ;
ouvre la bouche, juge avec justice,
défends la cause du pauvre et du malheureux."

Pr 31, 8-9 

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