samedi 31 mai 2014

Visitation et visitations



Et si nous nous visitions les uns les autres ?
Allons-y puisqu'il nous est demandé de nous aimer les uns les autres.

Visiter, cela peut se faire de différentes façons, pas seulement par le travail de nos jambes.
En fait, ça se fait surtout par le travail de notre coeur.
Par le prière, me diriez-vous ? Ben oui, ça c'est sûr, je dirais que c'est le prérequis pour que "marche" tout le reste : le coeur, les jambes, les mains, la langue bref, la visitation.

Marie a d'abord prié : elle a écouté, reçu, s'est donnée au bon Dieu... puis alors, elle a pu entendre "le signe" : sa vieille cousine a été objet de particulières attentions de Dieu. Et quand c'est comme ça, la "visitation" surtout de la petite Vierge Marie, est drôlement nécessaire, utile, mais surtout réjouissante !

Oui parce qu'elle apporte la réceptivité au Saint-Esprit ! Dès qu'Elle arrive, le fruit en nous (fruit de grâce évidemment) tressaille de joie, notre âme devient réceptive, et voilà que nous sommes remplis du Saint-Esprit, nous chantons et magnifions Dieu - et tout le monde en respire le parfum.

Tout cela pour vous dire que si nous visitons quelqu'un, surtout, n'y allons pas tout seul ! Qu'il s'agisse de visiter par un petit mot, par mail et par lettre (ouais, ça existe et ça fait drôlement plaisir, une petite carte fleurie, bien cartonnée pour qu'on voie tout de suite que ce n'est pas un truc officiel, mais que c'est un petit cadeau personnel rien que pour nous , chic !) par téléphone (ça aussi c'est super, on entend la voix) ou par visite (alors là, le summum : tu me donnes tout ce temps, pour de bon ?) de la vieille cousine, allons-y accompagnés par la petite Vierge Marie ! Après tout Elle est notre Mère à tous, il et normal qu'Elle vienne avec nous partout où nous allons...

Donc faisons tout avec Elle, faisons surtout nos visitations avec Elle, prions , écoutons, donnons-nous : alors, avec Elle nous serons sources dans les âmes de la joie du Magnificat. Avec Marie !

vendredi 30 mai 2014

Attendez : la victime n'est pas coupable !


Arrêtez de prendre tout le temps quelqu'un en otage !
Arrêtez de susciter d'abord pour frustrer ensuite !
Bref, arrêtez vos manips !
De ces états affectifs que vous avez vous-même provoqués, arrêtez de vous en servir pour faire avancer votre schmilblick à vous !

Quand ton ami te largue, attends... le gosse que tu portes n'en est pas coupable, il est victime ! Il ne mérite pas la mort.

Quand ton mari te bat, quand t'es seule avec les mômes, attends ! Ne laisse pas te les prendre, vous n'êtes pas coupables, ni toi, ni eux ! Vous êtes victimes ! Victimes de sa faiblesse, des circonstances peut être... mais vous n'êtes pas coupables, ne vous laissez pas punir ! Vous avez droit à être une  famille, vous avez droit à rester ensemble, vous avez droit à tous les services sociaux pour cela.
Ne vous laissez pas instrumentaliser, même pour une lutte juste ! Votre vie, c'est votre vie ; vos droits, c'est vos droits !

Quand ton fils a un handicap, t'as le droit de le garder. Il n'est pas coupable, il n'a pas à être condamné à mort ! Ni toi au deuil jusqu'à la fin de ta vie et à la culpabilité, à te demander chaque jour ce que tu aurais pu faire de plus pour lui ! Non, il est victime d'un accident, il n'est pas coupable, il n'a pas à être objetisé, infantilisé, instrumentalisé, encore moins condamné à mort quelle que soit cette mort. Il reste ton fils ! Ne te laisse pas et ne le laisse pas instrumentaliser dans un combat socio-politique, pour ou contre l'euthanasie.
Il est victime, il n'est pas coupable, il a droit à sa vie avec toi et tu as droit de le garder près de toi comme n'importe quelle mère. T'as droit aux soins pour lui, à tous les services pour handicapé. Personne n'a le droit de disposer de sa vie à un moment où la peine de mort a été abolie même pour des coupables.
Mais, je te le rappelle : ton fils handicapé, il est une victime. Pas un coupable.

Ton curé est mis en examen pour des comportements répréhensibles ? Il n'est plus dans votre paroisse ?
Attendez ! vous n'êtes pas coupables ! Vous avez droit à la célébration de l'eucharistie comme n'importe laquelle des autres paroisses ! Il n'est pas normal de vous en priver comme si vous étiez collectivement les seuls responsables de ses torts ! On n'a pas à vous "faire sentir" la gravité d'un fait qui ne vient pas uniquement de vous ! Même si tous nous pouvons nous reprocher de ne pas l'avoir protégé contre les tentations.
Globalement, vous êtes tout de même des victimes,  pas des coupables, pas, en tous cas, les seuls coupables.
Il y a des prêtres qui viennent vous voir pour en parler ? Fort bien : qu'il vous proposent, après la parlotte, la célébration eucharistique pour qui veut ! Certes, c'est un don gratuit de Dieu. Mais gratuit pour tous : pour les prêtres comme pour les fidèles !  Un droit sacré pour des fidèles et un service obligatoire pour les 'ministres' qui sont vos serviteurs.

Quelqu'un t'attire et te fait croire monts et merveilles d'amour, de fidélité - puis te reproche d'y croire ? Attends ! Ne te culpabilise pas ! Ce n'est pas toi qui es naïve, c'est lui qui dévoie l'amour !
Tu es victime. Pas coupable !

Au fait : connaissez-vous le père Hans-Urs von Balthasar ? vous savez, ce théologien géant qui finit par arriver presque à nous faire comprendre qu'il est juste de croire à l'Amour. Et même : que c'est croire à l'Amour qui seul est juste, fidèle et vrai.

Oui.

"L'Amour seul est digne de foi" !

jeudi 29 mai 2014

L'homme est-il encore humain ?


Où allons-nous ?

Qui sommes-nous ?

Questions  posées à chacun d'entre nous. Aujourd'hui.

Où sommes-nous ? est-ce encore la "Terre des hommes" ?

Où allons-nous ? Notre planète file-t-elle définitivement tout droit vers l'enfer, à une allure de plus en plus vertigineuse ? Car l'enfer, c'est là où il n'y a pas d'Amour.

Et qui sommes-nous, enfin ? sommes-nous ce monstre qu'est devenu l'homme après Auschwitz, homme dégoûté de soi et du mal irréparable qui y fut commis en son nom ?

Est-ce humain de vivre dans une permanente confusion de significations multiples - voire opposées - données à un même mot ? Quel pire mensonge que celui-là ?

Egoïsme pour compassion, sexe pour amour, pingrerie pour pitié ? On en arrive à tuer au nom de ces significations dévoyées dans un monde où parler ne signifie bientôt plus rien, où le mensonge cherche à profaner le Verbe et la "bonne" mort à éteindre la Vie !

Pourquoi est-ce les peuples qui ont participé à l'horreur, de près ou de loin, activement (par un pacte militaire) ou passivement (par le fait de savoir et ne rien faire ou tarder à faire quelque chose), qui refont les crimes des nazis ?

Crime contre la Vie – sous toutes ses formes ? Dont l'un des plus odieux est sans conteste l'euthanasie : mensonge du terme (cette mort n'est ni douce ni bonne !), mensonge des motifs, mensonge du lien avec les survivants etc.... Pourquoi ? Est-ce parce qu'avec Auschwitz un mal absolu a été atteint, un point de non retour - et il n y a plus de raison que cela s'arrête...

Pourtant nous espérons qu'il soit possible de rebrousser chemin. Mais ce, à condition de nommer le mal comme mal, à condition de ne pas vouloir justifier l'injustifiable, ou le nier comme si le négationnisme pouvait déculpabiliser quiconque, à condition de ne pas banaliser le crime contre l'humanité.

Le crime contre l'humanité est celui qui tue un groupe d'individus à cause (pour la seule cause !) de sa naissance. Non pas à cause de sa religion (il pourrait en changer) ni à cause de sa nationalité, mais à cause de sa naissance d'être tel.

Alors, pour sauver l'humanité de l'homme,  pourquoi ne pas essayer de prier, puis de penser par nous-mêmes au lieu de suivre la meute ou le torchon du dernier qui parle !

Réfléchir, prier, et après seulement, ouvrir la bouche :

"Ouvre la bouche en faveur du muet,
pour la cause de tous les abandonnés ;
ouvre la bouche, juge avec justice,
défends la cause du pauvre et du malheureux."

Pr 31, 8-9 

mercredi 28 mai 2014

Vincent Lambert : l'épreuve d'humanité

colombe


Va-t-on tuer Vincent Lambert ?

Au fait, pourquoi vouloir tuer Vincent ?
Au nom de quelle fausse pitié ? puisqu'on dit qu'il est inconscient et qu'il ne souffre plus...

Alors dites que vous voulez tuer un homme sans défense parce qu'il "coûte"...
Mais que coûte-t-il dans un pays où la nourriture est jetée chaque jour ?
Que coûte-t-il dans un pays où le plus petit bobo est pris en charge pour tous ? dans un pays où l'avortement (autre tuerie, soyons clairs et vrais !) est remboursé et la contraception (protection contre la Vie, soyons honnêtes, par égoïsme !) l'est aussi !

Soyons vrais et voyons en face notre inhumanité qui nous place en dessous de l'animal : nous payons pour tuer l'embryon, le bébé, les vieux, les fragiles, les handicapés, les incurables, même s'il ne souffrent pas !

Comment osons-nous encore nous regarder dans la glace sans nous cracher dessus si nous laissons à l'Etat le soin de débattre du meurtre dans la "sédation" (donc dans des cauchemars!), sans apport même d'un peu d'eau, un homme qui n'a rien fait à personne et dont la seule "faute" est d'être dans un "état végétatif" !

Mais enfin ! si ses parents voulaient garder une plante verte parce que cela leur plaît, faudrait-il que le Conseil d'Etat dépêche des experts pour décider ensuite que ce n'est pas possible - ou que c'est possible ?
Or, ce n'est pas une plante verte, c'est leur fils : qu'a-t-il fait pour être condamné à mort ?

Qu'a-t-il fait pour que cette maudite loi Leonetti, d'une inhumanité rare, lui soit appliquée ?
Il n'est ni dans une souffrance intolérable (physique ou psychique puisque sans conscience d'après les experts) ni en fin de vie !

Faut-il donc satisfaire à des critères spéciaux pour avoir le droit de vivre jusqu'à sa belle mort naturelle ?
Corps et âme, nous le sommes, certes, mais il y a aussi l'esprit qui échappe au fonctionnement du cerveau.

Notre monde s'ouvre aux différents spiritualismes. Alors, quand il s'agit de la vie et de la mort d'un de nos semblables, allons-nous cautionner le matérialisme et ré-instaurer le règne de la seule quantité ?
Mesurer la dignité humaine à la capacité d'échange visible, perceptible, quantifiable par nos pauvres appareils, c'est méconnaître l'esprit et tout ce qui va au-delà de la pure matière.

Un monde où  l'être aimé est d'office ravi à l'affection des siens, pour la seule raison qu'il est handicapé, ce monde là n'est plus la terre des hommes.

L'humanité alors aura échoué à l'épreuve qui lui est proposée pour accéder à un niveau supérieur.
En tous cas supérieur à sa déchéance post-barbare.

La terre alors deviendra l'enfer.

Par manque d'Amour.

mardi 27 mai 2014

Le Pape François : non à la culture de rejet

intergénérationnel
Eh oui, notre société fait couler pas mal d'encre.
Pour imaginer s'en sortir, on tue et on propose de tuer, mourir, avorter, contracepter, euthanasier, sédater, tout cela pour quoi ?
Pour vivre comme des bêtes - oh, pardon : je ne veux surtout pas injurier les animaux qui vivent bien plus honnêtement que bien des hommes.
On en arrive à faire faire des choix à soulever le coeur : entre vacances (vacuité !) et grossesse, entre voiture et bébé, entre argent, encore de l'argent, toujours de l'argent et la vie ! Mais qui a jamais pris avec lui son fric dans la tombe ?
Alors pourquoi préférer tuer le vieux plutôt que de s'en occuper et recevoir l'inestimable valeur de sa sagesse, de son expérience irremplaçable, de son sourire, de son regard, de sa main qui serre la nôtre ?
La transmission... mais savons-nous encore recevoir et donner ?
Transmettre ce que nous avons eu soif de recevoir et que nous aurons reçu avec gratitude de nos aînés...
Faut relire le Petit Prince, il est toujours actuel, plus que jamais.
Découvrir, lire, relire, entendre, la voix de la merveilleuse petite fille : Jade !

Enfin, ce soir méditons un peu ces appels répétés du Pape François en faveur d'une vie humaine :

"Un système économique digne doit remettre l'homme au centre...
tandis que le système actuel provoque des rejets...
Les personnes âgées sont écartées, ainsi que les jeunes générations.
Ce qui explique la chute des naissances en Europe...
Cette culture de rejet est très grave.
Notre système économique est inhumain."

VIS 27 05 2014

dimanche 25 mai 2014

Pauvre prière au Bon Dieu



Dieu d'Amour, 

ce soir je viens mendier pour nous tous, la Paix.

Mais une paix fervente, Seigneur, la Paix que donne Ta Présence !

Pas seulement une armistice ! pas la fausse paix des cadavres ! pas non plus l'indifférence des consciences anesthésiées qui n'est pas la paix mais la tiédeur que tu vomis, Seigneur !

Non, ce que je te demande, c'est cette paix qui est le fruit de Ton Esprit d'Amour !

Oui, Seigneur, donne cette paix-là dans nos coeurs, dans nos vies, dans nos églises, dans nos familles, dans nos sociétés, dans et entre nos Etats.

La paix sur la terre, Seigneur !

La paix dans nos âmes, cette paix que Tu es le Seul à pouvoir nous donner.

Un peu de détente dans nos guerres, Seigneur... et si nous devenions ces petits enfants qui ne regardent que Toi et qui voient tous tes enfants par Ton regard à Toi...?

Un peu d'humilité dans notre orgueil, Seigneur... - et si nous cessions de juger chacune des manifestations de notre prochain à l'aune de notre perspective de grenouille qui veut se faire aussi grosse que le boeuf ?

Un peu d'émerveillement dans nos coeurs blasés, Seigneur ! - et si nous savions nous émerveiller de tout... comme nous nous aimerions entre nous !

Un peu de confiance en Toi pour aujourd'hui et pour demain ! puisque demain se souciera de lui-même... et qu'à chaque jour suffit sa peine ! C'est Toi-même qui nous l'avais dit... Seigneur, un peu de bonté à la place de notre esprit détestable de domination !

Un amour unique pour chacun, Seigneur, à la place de notre esprit de comparaison et de carriérisme en tout, même dans la vie ecclésiale, Seigneur !

Mon Dieu, comme nous serions heureux !

vendredi 23 mai 2014

Prions pour la paix en Terre Sainte


Terre Sainte


Psaume 122

Voeux pour la paix de Jérusalem

1 Chant des montées, [de David.]
Je suis dans la joie quand on me dit: «Allons à la maison de l'Eternel !»
2 Nos pas se sont arrêtés dans tes portes, Jérusalem!
3 Jérusalem, tu es construite comme une ville qui forme un ensemble parfait.
4 C'est là que montent les tribus, les tribus de l'Eternel - c'est la règle en Israël - pour louer le nom de l'Eternel,
5 car là se trouvent les trônes réservés à la justice, les trônes de la famille de David.
6 Demandez la paix de Jérusalem! Que ceux qui t'aiment jouissent du repos!
7 Que la paix règne dans tes murs, et la tranquillité dans tes palais!
8 A cause de mes frères et de mes amis, je dirai: «Que la paix règne chez toi!»
9 A cause de la maison de l'Eternel, notre Dieu, je fais des voeux pour ton bonheur.


jeudi 22 mai 2014

"Donne-moi à boire"




J'ai soif.

Bien sûr, j'ai soif d'eau, comme tout le monde. Notre corps est composé de 70 % d'eau. Personne d'entre nous ne peut vivre plus de quelques jours sans boire. Les symptômes de la déshydratation sont d'ailleurs terribles. Il y a là-dessus de multiples écrits, il n y a pas besoin de s'appesantir dessus, gloups....

Donc nous avons tous soif d'eau. Heureusement, les médecins nous recommandent de bien boire. Sinon...

Bien boire d'ailleurs, c'est bon pour le cerveau, c'est bon pour les yeux, les oreilles, les sens, les reins, c'est bon pour les nerfs, le cœur, les vaisseaux et encore pour beaucoup de choses. Finalement et pour faire bref : c'est bon pour tout. Aux jeûneurs, d'ailleurs, on recommande de boire. Tous, ils savent ou sentent qu'ils doivent boire s'ils veulent un jeûne véritable.

Mais j'ai soif d'autre chose. Vous aussi je présume. Soif de connaître, soif d'être aimé, et j'espère encore plus, d'aimer. Soif de vivre de la vraie Vie. Soif de l'eau vive. Vous savez, cette eau vive qui nous a été promise par Jésus : « Si quelqu'un a soif, qu'il vienne à moi et qu'il boive, celui qui croit en moi... de son sein couleront des fleuves d'eau vive». Alors que la Sagesse disait auparavant : « qui me mange aura encore faim, qui me boit aura encore soif », à la Samaritaine, après qu'il lui ait demandé à boire, Jésus affirme pourtant... « Qui boit de l'eau que je lui donnerai n'aura plus jamais soif ». Et nous savons d'expérience de Foi la vérité de ces promesses, même si Celui qui les a faites meurt sur une croix dans un cri qui accomplit toute l'Ecriture : « J'ai soif »...

Soif de quoi ? De tout donner, de tout nous donner, à moi... à toi... à nous... à nous tous !

Tuer quelqu'un par la déshydratation, ce n'est pas une bonne mort (« eu », bon et « thanatos », mort).
C'est un assassinat dans des souffrances atroces. Ni plus, ni moins. Mourir de soif n'est donc pas mourir par  euthanasie car mourir déshydraté n'a rien de bon. Vous n'avez qu'à creuser quelques sites sur l'euthanasie pour vous en convaincre sans faire vous-même cette expérience qui n'a rien de plaisant.

Quant à moi, comme cela, j'avoue qu'à l'heure qu'il est, j'aime mieux vivre que mourir : "je n'ai que cette vie pour grandir dans l'Amour".

Aussi trouvé-je que la bonne mort, c'est celle qui vient par la nature et donc par la volonté de Dieu. Aucune autre mort, surtout provoquée activement ou par omission (de donner à boire, par exemple), aucune mort provoquée n'est bonne.

Je sais bien qu'il y a des prophètes qui demandaient au Seigneur « prends ma vie car je ne suis pas meilleur que mes pères et mieux vaut pour moi mourir que vivre » mais moi, petit descendant de ces grands prophètes, j'avoue que j'aime la vie. Mais surtout la Vie. Celle de Dieu en moi.

Heureusement que les deux sont compatibles !

Grâce à Dieu !

mercredi 21 mai 2014

Et le jeûne ?



les avantages du jeûne
Le jeûne ?
Au fait : faut-il jeûner ou non ?
Cela dépend : il y a jeûne et jeûne. Parce qu'il y a le jeûne hygiénique, le jeûne esthétique, le jeûne sportif, le jeûne artistique, le jeûne par obligation professionnelle, le jeûne par obligation religieuse, le jeûne ascétique. Evidemment, il y a aussi le jeûne spirituel... mais chut...

Donc il y a le jeûne hygiénique, ou médical, c’est pour nettoyer nos pauvres organismes des toxines que notre alimentation superbe y aura accumulées ; c’est le propre d’une société de surconsommation, de suralimentation, de surcharge pondérale, de surcharge émotionnelle, de surcharge d’informations, bref : une société qui se noie, lestée par toutes les surcharges qu’elle accumule.

Il y a le jeûne esthétique, pour maigrir, pour plaire, pour répondre à un canon de beauté absurde mais qui rapporte une fortune à ceux qui le promeuvent. Pour être "belle"? Hmm...des goûts et des couleurs...

Il y a le jeûne des sportifs, des artistes, des danseuses mais pas seulement elles, en vue d'une réussite professionnelle accrue.

Il y a bien sûr le jeûne ascétique, dans certaines cultures philosophiques ou spiritualistes, pour détacher l’esprit des convoitises qui le maintiennent en esclavage. Alors là il s'agit de jeûner pas seulement de nourriture mais aussi de l'hyperactivité professionnelle ou bénévole, du besoin de tout quantifier (y compris le bien que nous pensons "faire"), de nous rassurer par un agenda plein. On peut toujours jeûner de nourriture, de la télévision, des plaisirs futiles, de l’internet, bref : de tout ce dont nous sommes esclaves, mais il y a aussi le jeûne des sens, la garde des sens, du regard, du cœur, de l’imagination, des pensées, par divers moyens ascétiques comme des mantras dans certaines religions, la prière du coeur ou les invocations dans d'autres. De toute notre agitation, il peut convenir quelquefois de prendre du jeûne, donc du repos en vue de la libération de l'esprit.

Le but du jeûne spirituel est de mieux goûter Dieu et sa Parole dans les religions révélées pour jeûner non seulement du péché mais encore des occasions de péché et de nous ouvrir à Dieu, nous ouvrir à l’Amour de Dieu.

Mais a-t-on jamais entendu quelqu’un se proposer de jeûner de Dieu, de jeûner de prière, de jeûner d’aimer ? Jamais. Au contraire, tous les autres jeûnes sont en vue de nous approcher de Lui, de L’aimer. Et si l'on jeûne d'autres choses, c'est pour se trouver dans la Vie de Dieu. 

"Si vous ne mangez pas ce Pain, vous n'aurez pas la Vie en vous". Alors pourquoi devrait-on jeûner du Pain Vivant ?

A-t-on jamais entendu demander à un pauvre du tiers-monde ou du quart-monde dont toute l’alimentation se compose d’un seul repas d’un seul plat, de jeûner ? surtout quand ce "plat" n’est autre qu’un peu de pain ? 

Et faire jeûner notre pauvre âme du Pain quotidien ?

Parler du jeûne eucharistique comme s'il consisterait à ne pas s’approcher du sacrement de l’Eucharistie pour en avoir davantage faim après est un sens torve destiné à cacher la nonchalance de ceux qui n'ont tout simplement pas envie, voire la flemme, d’aller la célébrer dans leur église.

En vérité, au sens propre, originel, le jeûne eucharistique signifie que pendant un certain temps (actuellement une heure) avant la communion, on ne prend aucune nourriture terrestre et on ne boit que de l’eau. C’est cela le jeûne eucharistique. Ce n’est donc pas de jeûner de l’Eucharistie elle-même mais de jeuner de nourriture terrestre pour l'Eucharistie, pour se préparer à l’Eucharistie.

Et ne voilà-t'y pas que maintenant, le terme jeûne eucharistique, il y en a qui ont l'aplomb de l’employer pour signifier la privation de l’Eucharistie, soi-disant pour en avoir faim. En réalité, pour s'habituer à s'en passer, à ne plus en avoir faim.

Ah ! mais de l’Eucharistie, on a faim et soif. La preuve en est, c’est qu’on se lève et on va jusqu’à l’église. On se déplace. On ne la commande pas encore au supermarché. Au contraire, on se fait pauvre comme un mendiant.
Un mendiant qui attend le pain, allez-vous lui demander de faire un jeûne de pain ?

Toi, mon frère prêtre, fais donc ton examen de conscience. Il n’y a pas de Messe le lundi ? Alors, ne mange rien le lundi.
Tu ne le peux pas ?
Alors : pourquoi, toi, serviteur - ministre! - ne Le sers-tu pas, aux âmes comme Il te l'a ordonné ?
Ouvre les yeux et vois le peuple de Dieu mourir délaissé, abandonné dans les campagnes, isolé un à un dans des maisons de retraites « laïques » où tu vas à peine !
Les Messes des autres jours en semaine, tu ne les dis pas pour tout le peuple, autrement tu la dirais le soir. Non, tu l'expédies à 9h du matin, te plaignant qu'il n'y a personne si ce n'est quelques têtes blanches (comme si c'était un crime qu'ils tiennent fidèles jusqu'à la fin ? Tremble plutôt pour toi !). Tu ne vois pas que c'est toi qui prives toute la tranche d'âge active (et les enfants ou encore les lycéens qui, après leur confirmation, iraient peut-être s'il y avait où) de la possibilité même d'aller à la Messe.
Vois : celui qui est fatigué de Dieu et qui revendique de "se reposer" hors de Lui, ce n’est pas le peuple de Dieu. Non : celui qui est nanti et surchargé, c'est toi, "serviteur paresseux, qui affames et maltraites tes compagnons", toi qui veux cesser à ta guise de servir le pauvre, toi qui possèdes le pouvoir de nourrir mais n’en uses pas.
Es-tu devenu écoeuré de Dieu ?
Au sens propre et figuré : sans coeur ... ?

lundi 19 mai 2014

Faut-il manger tous les jours ?


On est lundi, aujourd'hui, toute la journée.
Or, chez moi, toute la journée, les églises sont fermées.
Et toute la journée, moi, j'ai faim.
Parce que, voyez-vous, je mange tous les jours, moi. Le lundi aussi.
Alors, j'avais prévu de faire manger aussi mon âme. Lui donner le Pain vivant, la nourriture, pour que j'aie la Vie éternelle. J'avais prévu cela pour tous les jours. Lundi compris.
"Prenez et mangez-en tous". "Ma chair est vraiment nourriture". Et la nourriture, on a le droit de la prendre chaque jour. Tous les jours. C'est dans les Droits de l'homme. Et le Pain Vivant, on y a droit aussi chaque jour. Tous les jours. Car ça, c'est dans les Droits de l'âme.
J'ai entendu, tenez-vous bien : " faut que les prêtres se reposent".  Mouais - argument very very bad. Surtout de nos jours ! Les chômeurs, eux, passent plus de temps à chercher ce qu'il leur faut pour simplement survivre que les prêtres à dire une messe. D'ailleurs, les curés aussi devraient donner à manger à leur âme. Ils iraient mieux, à tous points de vue.
Non, admettre que toute une région n'ait pas d'eucharistie le lundi, c'est admettre qu'on peut s'en passer.
Si on peut s'en passer le lundi, pourquoi pas le mardi, le mercredi etc.
Alors, "il suffit d'y aller le dimanche" ?
Allons donc ! mangez seulement le dimanche, puis vous m'en direz des nouvelles.
Faut pas s'étonner qu'il n'y ait plus de prêtres s'il n' y a plus de chrétiens à l'église, si les églises sont fermées, si on explique au "bon peuple" avec un brin de condescendance que pour lui le dimanche suffit.
Moi non plus je ne ferais pas prêtre si je voyais que c'est pour des bancs vides... et que, finalement, ma raison d'être (qui est l'Eucharistie - dixit Saint Jean-Paul) n'est qu'une corvée à assurer le dimanche. Rien que le dimanche.