mercredi 30 juillet 2014

L'euthanasie donne-t-elle une plus grande liberté ?

Question :
L’euthanasie ne permet-elle pas une plus grande liberté ? On meurt quand on veut comme on veut... Dans la dignité.

Réponse:
Ne confondons surtout pas liberté et dignité. La dignité est bien autre chose, elle vient de la manière de faire face à la vie jusqu’au bout et jusqu'à atteindre sa Fin.

La liberté de mourir « quand je veux et comme je veux » est tout sauf digne ! C’est la fuite égoïste. Nous avons vu que cela peut aller jusqu'à l’exclusion même de sa famille, de ses proches. L'euthanasie peut se présenter alors comme une manière sectaire de se suicider. Peut-être par manque de courage d’assumer tout seul un acte plutôt indigne, on préfère passer par un tiers.

Et quel tiers ! Le médecin devient à la fois juge et bourreau. Ce qui n'existe dans aucune démocratie. Ce qui est propre du déni de justice. L’accusateur pour crime d'inutilité, c’est l’Etat. Le juge, c’est l’Etat et l’exécuteur, le bourreau, c’est encore l'Etat par ses lois. Mais en réalité toutes ces fonctions cumulées, l'Etat les délègue au médecin - qui se sait devenir ipso facto un « médecin maudit » !

L’accusateur, c'est aussi, finalement, par une sorte d'auto-censure, le malade manipulé qui s'auto accuse. Là le médecin est à la fois procureur juge et exécuteur/bourreau. Il n'y a pas d'avocat de la défense.

Et vous appelez cela liberté et justice ?

N'importe qui, une famille par exemple, qui a besoin de la place, de l'air, de l'héritage, peut pousser à bout la victime qui alors va trouver un médecin qui ne pourra pas plus refuser qu'il ne peut refuser l'avortement ; la boucle est bouclée.

ATTEINTE GRAVE à la liberté :

a) du médecin et des soignants

Tout cela, avec pas mal de lâcheté à la clé et, surtout, avec l’atteinte à la liberté d’autrui. En l’occurrence à celle du médecin à qui la loi demande de faire ce qui est le contraire de son métier, ce qu’il n’a pas choisi : devenir un antimédecin. Cela crée ce qu'on appelle en psychiatrie la double contrainte : s'il tue, sa conscience le lui reproche, s'il ne tue pas, on le lui reproche. Au lieu de soigner, il doit faire de la politique familiale et jouer au poker.

On ne peut pas être à la fois l’été et l’hiver, à la fois le jour et la nuit. On ne peut pas servir à la fois la vie et la mort.

La liberté du médecin est malmenée par la loi, par la pression de la société, par le fait qu’il est souvent un employé de l'Etat, par le fait qu’il a sa famille à nourrir et qu’il peut perdre son emploi s’il refuse de devenir l’antimédecin, le médecin maudit des nazis, celui qui est l’ange de la mort, celui qui DONNE LA MORT.

Certes, le médecin doit s’incliner quand la mort vient, il doit tout faire pour permettre à la personne humaine de se préparer dignement, c’est-à-dire et dans son corps, et dans son âme, et dans son coeur, et dans son esprit à ce moment culminant de sa vie où elle va s’achever sur cette terre.

«Jamais je ne procurerai la mort... que les hommes m’accordent leur estime si je suis fidèle à mon serment et que je sois couvert d’opprobre et méprisé de mes confrères si j'y manque» - a-t-il proclamé le jour de son doctorat.

b) à la liberté du malade, du vieillard, de l’handicapé

Comment vous étonner que des demandes affluent quand une si grave pression psychologique s’exerce continuellement sur les êtres les plus fragiles de la société ? Une véritable manipulation mentale digne de la dernière des sectes !

Le malade, on le tue sans le toucher, avec les mains propres, en le poussant à demander lui-même la mort. Le voilà, le crime parfait. Et le crime parfait contre l’humanité toute entière. Le malade, on le rend déprimé, eux les «finissant de vie » qui doivent « se dépêcher de mourir » ! Le voici, l'endoctrinement le plus odieux, le plus sectaire - aussi contre les plus jeunes afin qu’ils n’envisagent même pas la possibilité du « mourir chez soi » de leurs parents, encore moins un congé de filialité comme il y a le congé de maternité.

On leur parle sans cesse de la « crise », du « trou de la sécurité sociale », du coût minimal de l'euthanasie ou du coût exorbitant d'une journée en réa, ou simplement dans un service de long séjour, de « la crise économique », de la surcharge « des jeunes générations », on les pousse à abandonner leurs vieux parents dans des mouroirs - pardon : des ghettos pour vieux, je veux dire des « maisons de retraites » - pour eux cela revient au même. Ils l’acceptent COMME UNE FATALITE. Et ils seront poussés à demander, donc ils demanderont - ou on demandera pour eux - l’euthanasie ou le suicide assisté.

Aussi librement qu’était libre le suicide collectif de la secte l’OTS (Ordre du Temple Solaire).

Mes relations interprofessionnelles et internationales me permettent de vous affirmer que cette « agonie spirituelle » de l’Occident qui cultive son auto-destuction le fait regarder avec étonnement par d’autres civilisations, plus réalistes et plus nobles parce que respectueuses de la personne humaine. Dans toutes ses dimensions.

L’Occident apostat qui enivre de ses débauches les autres pays et civilisations qu’il approche de par sa puissance économique relative, mérite bien que lui soit appliqué cette parole de Dieu dans l’Apocalypse : «elle est tombée, elle est tombée, Babylone la grande, l’immense cité qui a abreuvé de sa prostitution (donc de son idolâtrie) toutes les nations de la terre».

La sécurité sociale, mieux vaudrait qu’elle disparaisse plutôt qu’elle ne se dévoie de son intention première jusqu’à servir d’idole à qui l’homme sacrifie ceux que cette « sécu » devrait servir en premier : les malades et les faibles.

c) à la liberté religieuse

Parce qu'il y a aussi une dimension religieuse dans l'homme. Et cette dimension-là est gravement violentée par ces lois iniques.

Civilisation de mort, tu hais les croyants et tu as bien raison car ils sont tes pires ennemis !
Oui car «je les exterminerai par l’épée qui sort de ma bouche», c’est-à-dire la Parole de Dieu.
Tes lois iniques poussent les hommes au péché.
Tu désespères malades et médecin que tu prives l'un et l'autre de leur liberté.
Tu fais suicidaires les uns, assassins les autres.
Et à tous, tu voles la préparation à la mort : ce sommet de la vie appelé à déboucher à la rencontre béatifiante avec le Dieu-Amour, seul Sauveur de l'homme.
De tous les hommes.
De chaque homme.

mardi 29 juillet 2014

lettre de Louis-Raphaël SAKO au Cardinal Philippe Barbarin


Lettre, rendue publique, de sa Béatitude Louis Raphaël SAKO Patriarche de Bagdad à son Eminence le Cardinal Philippe Barbarin, Archevêque de Lyon Primat des Gaules :
Votre éminence et cher Père, alors que mes pensées aujourd’hui se tournent vers la situation en Irak, en Syrie et à Gaza (Palestine), mon cœur saigne pour les innocents qui meurent ou qui sont chassés de chez eux, et j’éprouve de la tristesse pour la réserve que manifeste le monde civilisé envers nous. Cher Père, la prière et la proximité de ceux qui sont autour de vous dans cette marche de solidarité, permettent que continuent à vivre en nous la confiance et la force nécessaires à l’espérance. La chrétienté d’Orient ne doit pas disparaître. Sa disparition serait un péché mortel et une grande perte pour l’Église et pour l’humanité. Elle doit survivre, mieux encore elle doit vivre dans la liberté et la dignité. Dans cette tempête, veuillez accepter pour vous-même et pour tous ceux qui sont avec vous, l’expression de ma gratitude. Ne nous oubliez pas !
Source : Asia News (26 juillet)

In Observatoire de la Christianophobie

samedi 26 juillet 2014

Discours de Louis Raphaël Sako, Patriarche de Bagdad








Avec vous jusqu'à la fin...

"Je vais commencer mon discours par la Parole du Christ, puisque Sa Parole est source de force et de salut pour nous, les pauvres de ce monde perdu: « N'aie pas peur, petit troupeau » (Luc 12, 32). 
Notre douleur présente est associée à notre condition de chrétien et avec le mystère de notre Pâque. Notre souffrance, si elle est liée à la souffrance de notre Sauveur Jésus, « homme de douleur », va se révéler être une bénédiction, et le salut, pour nous et pour les autres. 
Et les défis actuels sont affrontés avec plus de foi, d'espérance, de prière, et de solidarité et de sagesse. Soyez courageux face à ce que vous affrontez, n'ayez pas peur : vous avez des racines profondes en Irak, ne cédez pas à la frustration et au désespoir, confiants que « tous ceux qui prennent l'épée périront par l'épée » (Mat 26, 52) et que le mal ne dure pas ! 
 Vous êtes la petite graine de moutarde, le Seigneur ne vous laissera pas tomber. Il est avec vous aujourd'hui, demain, et après-demain, et pour toujours. Nous sommes vos pasteurs et, avec notre pleine responsabilité envers vous, nous allons rester avec vous jusqu'à la fin, nous ne vous laisserons pas, quels que soient les sacrifices. 
 Je le répète : n'ayez pas peur; restez forts comme vous l'êtes avec votre foi et votre espérance et votre amour. 
Nous remercions Dieu de vous garder saufs, car, quoi qu'il arrive, votre vie n'a pas de prix. 
La bénédiction de Dieu soit sur vous".



Source : Benoît et moi (24 juillet)

vendredi 25 juillet 2014

Quitte ce vêtement de deuil !







Oui, il n'y a plus de justice nulle part sur la terre : les petits et les pauvres sont traités pire que des objets.

Décider de leur vie et de leur mort au dessus de leur tête, sans tenir compte de la supplication silencieuse de la mère, cela crie vengeance au Ciel.

On a vraiment l'impression que si l'on veut être fidèle à Dieu et à sa conscience, on ne peut que se taire, se taire et se taire : il n y a plus personne qui entend la parole, plus personne qui ait le sens de l'humanité, assumée pourtant par Dieu.

L'image de la Mère des Douleurs est parlante : le sang qui enveloppe Marie (vêtement rouge foncé) est recouvert du deuil et de cette couleur cendre qui l'a réduite à l'impuissance totale...  non seulement de bouger ou de parler mais même de regarder !

Cette peinture accuse l'humanité qui a fait cela !
Elle vient du Palais des Papes à Avignon.

Pourtant, mieux vaut être dans une chaumière que dans le "Palais" de ces papes qui ont failli à leur tâche pour la politique et le confort.

Mais Dieu voit la  misère de Son peuple.
Et les larmes du pauvre, comme sa prière silencieuse et la détresse de son coeur, percent les cieux et appellent Dieu à intervenir pour lui !

Quitte donc ce vêtement de deuil, oh mon peuple !

La Mère des sept douleurs est revêtue du sang de l'Agneau qui l'a blanchie d'avance !

Vierge, elle suit l'Agneau partout où Il va : elle est Immaculée, glorifiée de la Gloire même de son Fils.

Pour l'Eternité.


dimanche 13 juillet 2014

Entends-tu ?








Pape François, entends-tu ?
Oui, entends-tu le cri silencieux des âmes qu'on assassine ?

Toi qui a su faire ceci :

Le 7 juillet 2014, le pape François a célébré la messe à sept heures du matin à la chapelle de la Maison Sainte Marthe en présence de trois femmes et trois hommes adultes victimes d’abus sexuels commis par des membres du clergé. Deux de ces personnes venaient de Grande-Bretagne, deux d’Irlande, et deux autres d’Allemagne. 
Le pape, qui les avait brièvement saluées la veille au soir au réfectoire de la Maison Sainte Marthe, les a ensuite reçues individuellement, leur consacrant toute la matinée. 
Le pape a médité dans son homélie la prise de conscience de son péché par l’Apôtre Pierre, pleurant lorsqu’il croise le regard de Jésus déjà aux mains de ses bourreaux (Lc 22, 62). 
Il a exprimé sa reconnaissance au courage des victimes « portant à la lumière une terrible obscurité », témoins du « miracle de l’espérance ». 
Il leur a demandé pardon pour les « crimes graves » commis contre elles ; il s’est engagé à ne pas tolérer le mal commis contre les mineurs, une responsabilité dont « tous les évêques auront à rendre compte ».

Oui, toi qui a su faire cela, et bien d'autres choses de ce genre, oh, je t'en supplie, entends ceux qu'on calomnie, diffame, sur qui on te ment !

Vois quand on te désinforme sur eux, sur ces pauvres, sur ces petits qui ne veulent que Jésus et Marie, et sur qui on te désinforme pour avancer, pour réussir une magouille voulue d'avance depuis des décennies !

Entends les bouches fermées, entends les coeurs qui  pleurent mais se taisent...
Ils se taisent pour ne pas faire honte de l'Eglise, leur mère, par la révélation des crimes de ses membres...

Entends, je t'en supplie, les vies ligotées, les talents gâchés, les âmes assassinées - dans la solitude ou plutôt dans l'isolement complet... sans un guide pour leur faire traverser le péril, sans un avocat pour défendre leur cause, sans un médecin pour soulager leur souffrance !

Regarde les moqueries, le mépris, les promesses non-tenues, les paroles fausses, le sens falsifié, les pièges tendus... regarde les rendez-vous manqués, les paroles falsifiées, les espérances déçues... regarde toutes les manoeuvres pour faire perdre la foi aux pauvres !

Regarde ces pauvres qu'on isole... ces pauvres qu'on cherche à intimider, à terroriser, à empêcher même de prier,de croire... ces pauvres à qui on veut fermer le Ciel... en ne cessant de les scandaliser par cette violence dans l'illégalité qui est permise à ceux qui ont le pouvoir... ces pauvres qu'on pousse en dehors de l'Eglise  car personne, mais vraiment personne, n'ose plus leur tendre la main à cause de la mafia à l'oeuvre dans une église qui dès lors a cessé d'être l'Eglise !

On les pousse dehors, ces âmes innocents, ces pauvres de Jésus, de Marie, dehors de l'Eglise leur Amour à qui elles ont tout donné...

Après plus de 40 ans de fidélité dans la pauvreté, ces âmes doivent choisir entre s'accrocher pour persévérer dans l'isolement, errantes - ou se laisser pousser dehors pour sauver leur FOI EN JESUS !

Oh, toi, qui a voulu avoir un aumônier, pour être tes yeux et tes mains, envoies-le s'il te plaît auprès des plus petits... auprès de ces âmes agonisantes... Qu'elles aient au moins quelqu'un qui entend leur cri et voit l'injustice criante qui leur est faite depuis tant de décennies...

Envoie-le auprès de ceux qui, pour demeurer avec Jésus, se laissent massacrer sans un cri entendu par le pouvoir politique...

Qu'on ne leur demande pas de quitter le Maître pour magouiller...

Mais que le Saint-Esprit te révèle ce que certains s'efforcent à te cacher.

Qu'Il te donne de voir pourquoi est enfouie la sainteté méprisée de la Vierge qui pleure...




mardi 8 juillet 2014

Et puis...




Mon fils n'oublie pas les larmes de ta Mère...

N'oublie pas les martyrs, ici...

Que fais-tu pour eux ?

Je connais des chrétiens nés entre 40 et 55.
De vrais témoins du Christ.
Martyrs dans leur chair et dans leur âme.
Emprisonnés par l'ostracisme dont ils ont été victimes pendant que ceux qui étaient alors au pouvoir (de démolition) les ont réduits au silence.
Et cela continue.

Alors, il ne faudrait pas maintenant ostraciser ces chrétiens de cet âge et ainsi continuer le rejet des confesseurs de la Foi.

Ils ont des trésors à nous donner, à nous transmettre.

Mais nous risquons d'être la génération d'orgueilleux, dont parle la Bible, qui rejette l’instruction de son père et l'enseignement de sa mère.

Auparavant rejetés à cause de leur fidélité, vont-ils l'être maintenant à cause de leur date de naissance ?

Et si nous nous convertissions ?

Alors nous saurions reconnaître l'Esprit Saint à l'oeuvre.


lundi 7 juillet 2014

Prière pour les chrétiens persécutés



Seigneur,

sur les cinq continents, en haine de la foi,
tant de chrétiens sont menacés, persécutés.
Signes de contradiction, animés du seul désir d’aimer,
ils meurent pour toi qui es l’Amour.
Nous te prions pour eux, accueille-les auprès de toi.

Nous te confions aussi leurs persécuteurs,
aveuglés par la haine et la violence.
Que le sacrifice et le pardon de leurs victimes
les mènent sur un chemin de conversion.

Vierge Marie,
toi qui la première éprouvas dans ta chair le glaive,
invoque pour nous l’Esprit de force,
qu’il éloigne de nous la peur, la honte, la lâcheté,
qu’il renouvelle notre foi
et nous donne le désir de témoigner,
en toutes circonstances, que le Christ est Seigneur.

Amen

samedi 5 juillet 2014

Le calvaire de Meriam continue






Et maintenant, en ce premier samedi du mois du Précieux sang, prions pour nos martyrs : pour Asia Bibi, pour les vierges du Nigeria enlevées, pour les chrétiens d'Irak, pour tous nos martyrs. 
Prions pour notre Soeur en Christ, notre glorieuse confesseur de la Foi : supplions pour elle afin que Dieu lui donne toute grâce dont elle a besoin.
Et que par son intercession nous devenions nous-mêmes un peu plus courageux et fermes pour le Nom qui seul sauve !
Voici la suite de son calvaire telle que la rapporte l’Observatoire de la christianophobie :
La page Facebook, en anglais, Free Mariam Yahya Ibrahim est animée par Silke Kastner qui est en relation avec l’équipe des avocats de Meriam Yahia Ibrahim. Elle signalait hier, 4 juillet, deux informations d’intérêt.
1. L’audience du tribunal qui devait se tenir à la requête des avocats de Meriam, a été repoussée. Les avocats y contestaient la qualification de “falsifiés”  des documents fournis par Meriam lors de sa tentative d’embarquement à l’aéroport de Khartoum pour rejoindre le Sud Soudan et demandaient l’annulation de la procédure 
2. Un autre procès « imminent » selon cette page Facebook, risque d’être imposé à Meriam. Il s’agit de celui que lui intente son “frère” Al-Samani Al-Hadi. Sur ce personnage, qui aimerait bien tuer de ses propres mains Meriam pour venger son “honneur”, l’on sait désormais qu’il s’agit d’un demi frère de Meriam que le père de l’infortunée chrétienne aurait eu d’un nouveau mariage contracté après son abandon du foyer conjugal alors que Meriam avait 5 ou 6 ans, qu’elle a toujours affirmé ne pas connaître ce “frère”, qu’elle n’a jamais vu et qui n’a pas été élevé avec elle ! Selon la loi en vigueur au Soudan, ont expliqué les avocats de Meriam à Silke Kastner, le père et la mère d’une fille ont tout pouvoir sur elle et décident ce qu’elle doit faire et avec qui elle doit se marier. Le “frère” prétend vouloir qu’un tribunal lui accorde ce pourvoir de “propriété” sur Meriam à la place de ses parents ! Pour l’heure, à ce que l’on sait, la requête de Al-Samani Al-Hadi n’a pas encore été déposée auprès d’un tribunal…

vendredi 4 juillet 2014

Quo Vadis ?

 





Malachie 3:15
Maintenant nous estimons heureux les hautains;
Oui, les méchants prospèrent;
Oui, ils tentent Dieu, et ils échappent!

Ésaïe 5:20
Malheur à ceux qui appellent le mal bien, et le bien mal,
Qui changent les ténèbres en lumière, et la lumière en ténèbres,
Qui changent l'amertume en douceur, et la douceur en amertume!

Proverbes 17:15
Celui qui absout le coupable et celui qui condamne le juste
Sont tous deux en abomination à l'Eternel.

Ésaïe 30:10
Qui disent aux voyants: Ne voyez pas!
Et aux prophètes: Ne nous prophétisez pas des vérités,
Dites-nous des choses flatteuses...!

Amos 5:7
O vous qui changez le droit en absinthe,
Et qui foulez à terre la justice !

Habacuc 1:4
Aussi la loi n'a point de vie,
La justice n'a point de force;
Car le méchant triomphe du juste,
Et l'on rend des jugements iniques.

Matthieu 15:3-6
Pourquoi transgressez-vous le commandement de Dieu au profit de votre tradition ?…

Matthieu 23:16-23
Malheur à vous, conducteurs aveugles! qui dites:
Si quelqu'un jure par le temple, ce n'est rien;
mais, si quelqu'un jure par l'or du temple, il est engagé.…

jeudi 3 juillet 2014

Qui est le plus grand ?








C'est bien cela, Seigneur !
Rien n'a changé....
l'homme est aussi pécheur que quand Tu marchais sur la terre !

Oui, hélas, c'est bien cela.

Ton Eglise, Elle, est toujours jeune de son espérance.
Mais dans ses membres, elle vieillit.
Sur le vieux continent en tout cas (pour le reste, je ne sais trop),  il n'y a presque personne à la Messe ; tes prêtres prennent "du repos" le lundi et ne célèbrent pas la Messe pour les quelques-uns qui iraient...

Peut-on Seigneur, vouloir se reposer de la Messe ?
Le ministre n'est-il pas serviteur de l'Eucharistie ?
Jésus-Eucharistie, qu'il sert parce qu'Il est Dieu... et qu'il sert à son peuple... parce que le peuple a Faim et Soif !
Oui, l'Eglise fait l'Eucharistie... mais l'Eucharistie fait l'Eglise !

Et Ton Eglise, Seigneur, elle est en agonie...
Le sang perle et ruisselle sur son corps, ce sang qui lui vient de l'angoisse mortelle où ses ennemis la jettent. Comme Toi, un certain Jeudi Saint...
Dans le Jardin de Gethsémani...
Juste après t'être donné, totalement, au Cénacle au cours du repas pascal.
D'où l''un d'entre tes disciples est parti. Pour te livrer....
Mais pas avant que Toi, Tu ne te sois livré Toi-même, pour nous....
Livré d'avance : la Passion est dès lors réalisée... sous un mode sacramentel mais réel.

Et pendant ce temps-là, au milieu de Tes adieux bouleversants... tes disciples, Seigneur, tes proches... les grands, les colonnes de l'Eglise... ils parlent entre eux pour savoir qui d'entre eux était le plus grand. 
Le plus grand, Seigneur !
Le plus grand... ! après que Tu leur aies tant de fois révélé que ton Coeur est pour les petits...pour les pauvres... pour les sans appui...!

Tes évangélistes le soulignent bien... Ils te laisseront seul dans l'Agonie, eux dormiront.., parce que, pendant l'Institution de l'Action de grâce, de l'Eucharistie, pendant l'anticipation de ta Passion, ils étaient ailleurs.
Toi Tu étais d'En Haut, mais eux, d'en bas.

Toi Tu n'es pas de ce monde, mais eux, à ce moment précis, ils étaient du monde... le monde de ces hommes à qui Tu as pu dire : "comment pourriez-vous croire, vous qui tirez votre gloire les uns des autres et de la Gloire qui vient du seul vrai Dieu,vous n'avez nul souci."
Oui, ils sont bien de ce monde, eux dont l'âme est appesantie par la recherche de la première place avec la comparative ! Etant dans la division du multiple des comparaisons, comment pourraient-ils être capables dès lors d'être UN avec l'UNIQUE.

Même si dans ta grande Prière, Tu peux dire l'inverse, après les bouleversants adieux... pendant que Toi, Tu t'es livré, eux se regardent... regardent la gloriole.
La gloriole religieuse... la pire !

Comme aujourd'hui, Seigneur...
Le saint est au tombeau, invisible... et ses "disciples" se déchirent... pour imposer par la ruse ou par la force "qui est le plus grand parmi eux", parmi elles...

Il n'y a que Marie qui se tait, qui se laisse faire, qui ne magouille pas, qui ne s'interroge pas sur sa place...
Qui garde tout dans son Coeur.
Son Coeur Immaculé.
Son Coeur si pauvre...
Son Coeur mendiant d'Amour... seulement d'Amour...

Ton Eglise, Seigneur, est en agonie...  agonie de l'âme...  et du corps...

Puis cela va être (et c'est déjà dans bien des endroits s'étendant de plus en plus sur tout le Corps Mystique) sa condamnation à mort, sa flagellation, son couronnement d'épine (oui, d'épines ! les épines de la dérision et des moqueries, du cynisme et des ricanements),  puis le portement de son instrument de supplice.
Jusqu'à la  mise en croix (ceux qui vous tueront croiront rendre un culte à Dieu : ils en arriveront là pour n'avoir connu ni mon Père ni moi...), et de l'apparent abandon de Toi, son Dieu...

Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonnée ?! 

Pourquoi as-Tu abandonné ton Eglise, celle qui t'a obéi, qui traverse toute la déréliction, toutes les moqueries, toutes les diffamations y compris celle qui la désignent comme LA coupable contre Dieu... faisant porter sur elle tous les péchés des autres... pour la tuer à petit feu, pour la dénigrer... pour que son message ne passe pas... pour la condamner à la mort atroce de la lente usure, celle de l'emprisonnement, celle de l'ostracisation...
Pourquoi...?

Pourquoi, Seigneur, as-tu abandonné apparemment ton Eglise, la fidèle, celle qui ne cherche que Toi, celle qui n'aime que Toi, celle qui est torturée pour Toi ? Celle qui s'est faite obéissante jusqu' à la mort.... à Toi... pour Toi...
Pendant que tout sourit à qui fait ce qu'il veut...
Pourquoi ?

Et, finalement, la mise au tombeau... où tout apparaît fini.
Où seul le silence absolu du dépouillement du coeur veille...
la mendiante...
Marie...



mercredi 2 juillet 2014

Jusqu'à la Fin...









Et si nous acception de vivre jusqu'à la Fin ?

Euthanasie... Suicide assisté... mort...  On  n'a plus que cela à la bouche...

Mais, combien de chef d'oeuvres ne seraient jamais nés dans ces conditions ?

Pourquoi nous priver de la sagesse des vieux, de la beauté de leur regard, de la force de leur témoignage ?

Remarquez : de la douleur intolérable et incurable, on est passé à "toute personne en fin de vie", puis à "malades incurables", "pauci-relationnelles", polypathologiques... dépendantes... en souffrance psychique... et la boucle est bouclée, car être abandonné, rejeté, méprisé, engendre bien souvent une souffrance psychique qui alors justifierait l'euthanasie plutôt que la présence aimante qui serait tellement plus humaine...

Ah, il et loin, le temps où la mort était un évènement. Préparé, entouré, vécu. Pour soi et par soi, mais aussi pour et par l'entourage, les proches. Comme l'aboutissement de toute la vie tel le fruit qui est celui du bourgeon...

Alors, ayons le courage, l'honnêteté de nous poser une question préalable à toute discussion de lois.

Avons-nous encore le courage, le coeur, la dignité - donnée à l'autre par le regard sur lui, et reçue, aussi, par son regard sur nous - d'accompagner la vie jusqu'au bout ? Jusqu'à son terme naturel ?
Sans chercher comme des pleutres à escamoter la mort de l'autre, par peur d'y pressentir la nôtre ?
Ni à la manière japonaise envisageant un âge limite pour les soins, ni en utilisant l'art de guérir pour donner la mort !

Quelle confiance ferions-nous dès lors aux médecins ?  Quand ils s'approcheront de nous, comment saurons-nous si c'est pour nous soigner ou pour la mort ?

Si vous voulez tuer les "indésirables", formez donc des "commandos de la mort", mais n'y mêlez pas les soignants. A chacun son métier !

Soigner ou tuer il faut choisir !
Sinon vous n'aurez bientôt plus de médecins ! Qui voudra d'un métier si ambivalent ?

Qui peut s'arroger le droit de voler aux malades leur mort ?
Le droit de leur enlever le temps de l'ultime mûrissement, combien précieux dans sa grandeur ! Le droit d'enlever, aussi, le "pouvoir faire confiance" aux soignants qui ont juré de servir la VIE jusqu'au bout ?

Ne nous leurrons pas ! Combien de personnes "en fin de vie" désirent continuer de vivre encore, contrairement à ce qu'ils disaient "avant" sous la pression sociale consumériste !

La dé-civilisation abaisse la loi à l’égoïsme du plus grand nombre.

"La civilisation de l'Amour", elle, découvre que la personne humaine est toujours digne de respect, et sa vie digne d'être vécue.
Jusqu'à la Fin.




mardi 1 juillet 2014

Supplique aux juges "de" Vincent Lambert








Mesdames et Messieurs les Juges,

Permettez-moi de m'adresser à vous. Je suis atteinte de handicap. Mais ma vie est une action de grâce, je suis entourée de l'amour fraternel et de la prière. Je ne suis pas seule à être dans ce cas.

Alors, sans aucun pouvoir, ni ambitions ou raisons politiques, je voudrais simplement, Mesdames et Messieurs les Juges, incitée à cela par ma seule conscience, oser vous parler coeur à coeur.

Vincent Lambert est mon frère. C'est à ce titre que je vous écris. Pour vous le présenter. C'est un être humain, une personne humaine, possédant une infinie dignité que nul n'a pu lui enlever.
Cette dignité ne dépend pas de sa capacité à manifester ou non sa compréhension, ses désirs ou ses choix. Cette dignité ne dépend pas de sa capacité à s'alimenter ou à s'hydrater tout seul. Cette dignité ne dépend pas non plus de l'état de ses sphincters. Il a une dignité aussi grande que celle de n'importe lequel des hommes.

Je n'ai certes pas besoin de souligner que notre frère n'a rien fait de mal. D'ailleurs, en France, la peine de mort a été abolie. Risque-t-elle d'être réintroduite pour mon frère Vincent ?

Que ce soit des médecins qui veuillent le tuer - s'octroyant non seulement un pouvoir exorbitant mais aussi un droit qui ne leur appartient pas, sur la vie et la mort d'autrui, tels les médecins maudits des nazis - cela c'est la mort de la confiance en eux. Car alors la confiance du malade ne rencontre plus la conscience du médecin.

Mais que des médecins fassent pression sur des juges (et pour des considérations politiques) – c'est indigne ! A quelles complicités de meurtre d'un innocent voudraient-ils donc vous réduire vous-mêmes, Mesdames, Messieurs les Juges ?

La dignité d'une vie, elle dépend de ce que l'on en fait. Et de rien d'autre. Or, vouloir la mort de son patient, faire pression sur des juges en vue de tenter de les priver de leur autonomie spirituelle devant leur conscience, n'est-ce pas cela qui est indigne d'un homme - et ce, quelle que soit l'autonomie de son corps ?

Que l'on vous rapporte des hypothétiques propos de Vincent, évoquant le fait qu'il n'aimerait pas vivre tétraplégique, ne signifie pas pour autant qu'il voudrait qu'on le tue le cas échéant. Qui aimerait vivre tétraplégique ? Tout le monde aimerait mieux vivre autonome. Mais les accidentés tétraplégiques, qui vivent malgré leur handicap, ne vous demandent pas pour autant la mort.
Et que peuvent ressentir les personnes handicapées, dépendantes, partout dans le monde, devant ce débat indigne cherchant à envoyer froidement à la mort l'un de leurs frères ?

De plus, à quel genre de mort est promis Vincent ? Ce n'est pas la guillotine. Ce n'est même pas le coup de grâce d'une balle en plein coeur - au besoin avec un silencieux pour ne pas gêner les voisins. Celles-là seraient des morts clémentes à côté de l'agonie qui l'attend si ses futurs tueurs arrivent à vous convaincre.

Ce qu'on promet à Vincent - si vous laissez faire, Mesdames, Messieurs les Juges - c'est l'une des morts les plus atroces, la mort par déshydratation, la mort que destinaient à leurs prisonniers les nazis, dans le bunker de la faim et de la soif d'Auschwitz.

Certes, mourir n'est jamais drôle. Mais en l'espèce c'est par violence, par contrainte sur personne vulnérable, que la vie lui serait ôtée.

Finalement, où allons-nous si la famille et, surtout d'après la loi Leonetti, des médecins, "collégialement" (ce qui n'enlève pas la responsabilité personnelle de chacun !), peuvent se mettre à décider de votre mort ?
Que deviendront les personnes dépendantes si un tiers peut décider pour elles qu'elles mériteront la peine de mort ?

Il devient courant de désigner les parents de Vincent comme des "catholiques traditionnels", pour les disqualifier à vos yeux, comme si leur légitime désir de garder en vie leur fils leur venait de l'influence d'un petit nombre de catholiques. Or, si toute la tradition de l'Eglise va dans le sens de la sauvegarde de la vie des personnes vulnérables, les Papes qui ont suivi le concile Vatican II appellent tous à ce même respect de la vie. Surtout celle de personnes incapables de plaider pour elles-mêmes.

Des écrits pontificaux récents ont précisé l'interdiction formelle de retirer l'hydratation et l'alimentation artificielles, même pour des patients en coma végétatif permanent. Les parents de Vincent bénéficient donc du soutien spirituel de tous les catholiques voulant vivre en vérité leur foi.

De plus, de la Déclaration commune du Cardinal André Vingt-Trois, Archevêque de Paris et du Rabbin David MESSAS Grand Rabbin de Paris en 2007, il appert que catholicisme et judaïsme, plaident pour le maintien de l'hydratation, et l'islam semble aller dans le même sens.

Mesdames et Messieurs les Juges, je suis certaine que votre conscience parlera haut et fort car vous méritez mieux que d'être associés à ces crimes.

Notre frère handicapé, Vincent, n'est pas enfin de vie ; Vincent n'a pas de souffrance rebelle ; Vincent n'a pas demandé à mourir de soif ; les parents de Vincent l'aiment et pourraient le faire soigner ailleurs (si Reims ne s'y opposait pas comme si Vincent était la propriété de l'hôpital ou des médecins).
La vie de Vincent, par ce qu'elle est, est précieuse pour eux et pour nous tous. Elle valorise la France qui la lui rend possible.

Vous remerciant de votre attention, je vous prie d'agréer, Mesdames et Messieurs les Juges,
l'assurance de mon dévouement priant, pour vous et pour la France,

une chrétienne handicapée

dimanche 29 juin 2014

Le Pape François sur la persécution anti-chrétienne






« Les ordonnancements juridiques, nationaux comme internationaux, doivent reconnaître, garantir et
protéger la liberté religieuse, droit inhérent à la nature humaine, à sa liberté d’être libre.

Ce droit est également un indicateur pour la qualité démocratique et une des caractéristiques de la légitimité de l’Etat. Inclue dans les constitutions et les lois, la liberté religieuse favorise en outre le développement du respect entre les confessions et leur bonne collaboration à la vie de la société, sans qu’il y ait de confusions de rôle ni de tensions…

C’est un motif de souffrance de constater que tant de chrétiens de par le monde subissent plus que
d’autres de multiples discriminations. La persécution anti-chrétienne est supérieure de nos jours à celle
des premiers siècles de l’Eglise. Il y a plus de martyrs chrétiens qu’avant que Constantin concède la
liberté de culte il y a dix sept siècles.

J’espère vivement que ce congrès illustrera avec toute la rigueur scientifique nécessaire les raisons qui obligent les ordonnancements juridiques à respecter et garantir la liberté religieuse ».

Rome 20-21 juin 2014 congrès sur la Liberté religieuse

samedi 28 juin 2014

"Les Juifs de France et d’Europe ont mal"








Notre société va mal. 
La France va mal et l’Europe vacille. 
Les Juifs de France et d’Europe ont mal. 

Je ne referai pas la longue liste des attentats, des agressions, des slogans, des sites Internet, des tweets, des vidéos YouTube, des spectacles pseudo humoristiques récurrents, écœurants, humiliants, et des meetings répétitifs qui sont la preuve criante et incontestable de la nouvelle montée en puissance de l’antisémitisme, antisémitisme à peine masqué par de l’antisionisme considéré comme politiquement correct dans certains milieux… 

La parole haineuse, antisémite, raciste, xénophobe, s’est déversée sans relâche sur toutes les voies ouvertes par la modernité… 
Cette parole s’est malheureusement transformée en actes. 
Elle a fait des morts. 
L’affaire Halimi, la tuerie de Montauban et Toulouse, la tuerie de Bruxelles… 

Face au racisme, à la judéophobie mortifère, le monde ne sait pas clairement nommer le mal. Ou fait semblant. Le monde semble paralysé, figé dans son impuissance. 

Le temps des mots, le temps de battre le pavé est dépassé, révolu, car l’océan des conséquences est devant nous, prêt à nous submerger, à nous engloutir, nous d’abord, certes, nous sommes si peu nombreux, oserais-je le dire un détail, mais après nous, tous les démocrates, quelles que soient leurs couleurs, tous les amoureux de la liberté, d’ici et d’ailleurs. 

Et cela aussi, nous l’avons déjà dit, sans succès. 
On nous dit la loi, le respect de la loi. 
Mais à quand l’application stricte et ferme des lois existantes pour prévenir et éviter le pire ? 

Nous désirons vivre  comme tous citoyens français, pouvoir nous réunir, prier, bref, vivre en paix et sans peur. Les yeux se déscillent enfin pour admettre qu’il s’agit là d’une guerre, une guerre contre l’occident pour les valeurs qu’il représente, une guerre contre le juif parce qu’il en est la quintessence symbolique. 

C’est aujourd’hui la cible, la première cible, mais certainement pas la dernière. 

L’ennemi a profité des failles de notre arsenal juridique et il semblerait que des textes soient en préparation pour les combler. 
La main est au législateur. 
Il est temps ! 
Il n’est que temps ! 
Mais les seules lois de la démocratie arriveront-elles à lutter contre cet ennemi qui, lui, se défie de ces lois. 

Seule, une longue et forte détermination et pas seulement nationale, dans tous les domaines, politique, juridique, répressif, éducatif et religieux…, social, a une chance d’être efficace. 
Si tel n’était pas rapidement le cas, l’hydre haineuse de tous les extrêmes continuera de prospérer sur les faiblesses de nos démocraties.


Extrait du discours de la Présidente du CRIF Rhône-Alpes, Nicole Bornstein, lors de sa remise de la Légion d’Honneur le 12 juin 2014 à la Préfecture de Lyon. 
 
Le CRIF en action
Publié le 27 Juin 2014


vendredi 27 juin 2014

Cardinal Philippe Barbarin : "Je supplie"







Les mots semblent impuissants devant la tragédie des chrétiens d’Orient.

En Irak, les informations parfois contradictoires qui nous parviennent témoignent du chaos et de l’angoisse de nos frères.

Mardi soir, j’ai reçu l’appel du Patriarche des Chaldéens, Louis-Raphaël Ier Sako, que j’avais eu la joie d’accueillir à Lyon en mars. Il est actuellement en synode avec une vingtaine d’évêques de la région. Il me dit que la situation est effrayante, mais que des menaces beaucoup plus graves sont encore à venir.

L’éradication des minorités religieuses n’est hélas pas un dommage collatéral de la folle stratégie des assassins : c’est leur but affiché.
En France, il faut bien le dire, la situation des chrétiens d’Irak n’est pas un grand générateur d’émotions.

Comment expliquer que, jusque dans nos paroisses, nous ne portions pas davantage le souci de nos frères d’Orient ? Plusieurs raisons l’expliquent sans doute. La presse est le reflet des consciences de notre pays : les chrétiens de là-bas sont considérés comme un problème étranger. Il y a sans doute aussi une espèce de fatalisme : la région est en proie à des secousses meurtrières depuis si longtemps que tous, nous nous habituons à l’inacceptable.

Le fait qu’ici, en Occident, les religions soient officiellement respectées mais aussi fréquemment suspectées, n’arrange rien. La situation des chrétiens persécutés dans le monde ne provoque souvent chez nos politiques qu’une compassion polie, tardive et peu suivie d’effets.

Asia Bibi entame sa 4e année de détention préventive dans une prison pakistanaise de haute sécurité sans que cela n’empêche grand-monde de dormir ;
ces dernières semaines, Meriam Yahia Ibrahim Ishag a accouché dans les prisons soudanaises, enchaînée pour allaiter son petit dans le couloir de la mort ; la pression américaine a permis une libération... de quelques heures, puisqu’elle a de nouveau été arrêtée.

Là encore, il a manqué de grandes voix françaises pour s’y opposer simplement, fortement, fermement.

Le réflexe communautaire d’un groupe humain l’invite à défendre ses membres. Que les chrétiens aient reçu la vocation d’aimer tout homme sans distinction de race, de culture ou de religion est un enseignement directement issu de l’Evangile.

Mais, de grâce ! que cela ne nous fasse pas fermer les yeux sur les malheurs de nos frères les plus proches.

En 1794, l’un des plus grands massacres de prêtres de notre histoire s’est déroulé à Rochefort. 829 prêtres réfractaires y ont été déportés par le Comité de Salut public ; sur les 829, seuls 274 survécurent : ils firent le serment de ne jamais parler de l’horreur qu’ils avaient vécue, pour permettre à la France de se relever.

Aujourd’hui, la ville de Qaraqosh, dans la plaine de Ninive, est devenue sous l’afflux des réfugiés la plus grande ville chrétienne d’Irak. Entendez-vous le cri qui monte ? C’est celui d’un camp de réfugiés. Qaraqosh n’est pas Rochefort, car le massacre est en cours. Voilà pourquoi nous ne pouvons pas rester silencieux.

Le Patriarche me disait hier qu’une partition du pays serait préférable à une guerre civile qui tue d’abord les innocents. Si seulement la communauté internationale pouvait aider à trouver une solution… Mais n’attendons pas tout des États et de leur diplomatie. Agissons ici et maintenant, comme le pape nous y a appelés.

Lorsque Jean-Paul II m’a accueilli dans le collège des cardinaux, il a insisté sur le sens de la pourpre cardinalice : c’est le rappel du sang des martyrs.

C’est pourquoi j’appelle aujourd’hui les chrétiens d’ici à faire monter vers le ciel une prière fervente pour nos frères d’Orient.

Je les invite à cultiver la conscience de cette fraternité qui nous lie par-delà les kilomètres et les siècles.
Je veux leur redire les paroles du Patriarche : « Ce qui nous manque le plus, c’est votre proximité, votre solidarité. Nous voulons avoir la certitude que nous ne sommes pas oubliés ! »
Je propose d’encourager les associations œuvrant actuellement dans la plaine de Ninive.

Je supplie les chrétiens d’ici et tous les hommes et femmes de bonne volonté qui travaillent dans les secteurs de la santé, de l’éducation, de l’alimentation, de l’aide d’urgence de venir en aide aux survivants.

J’ai le désir de lancer un jumelage entre notre diocèse et l’un de ceux qui en a le plus besoin.
Je suggère qu’un pourcentage des quêtes de nos paroisses qui le souhaitent soit versé durant l’année qui vient pour le soulagement de la détresse de nos frères d’Irak.

J’invite tous les chrétiens à rester éveillés et attentifs, à être les veilleurs de leurs frères.

Que les héritiers de saint Pothin deviennent les frères de ceux de saint Thomas, apôtre de l’Orient.

Comme l’a dit le pape François, nous sommes face à un œcuménisme de sang : ce ne sont pas des catholiques, des protestants, des orthodoxes que l’on martyrise : ce sont des chrétiens.
Il est d’ailleurs à craindre que les persécutions ne s’arrêteront pas aux chrétiens. Il faut dès aujourd’hui que la ville de Qaraqosh devienne un sanctuaire pour tous les belligérants, et un havre de paix pour les populations civiles qui, par milliers et de toutes les confessions, y affluent.

Car ce sont des hommes que l’on tue, dans le silence, entre deux ola d’un stade de foot brésilien.

Le Patriarche me l’a dit : « Nous gardons espoir, mais comme vous le savez, l’espoir est fragile. » Et si leur espoir était aussi entre nos mains ?

Le pape François le rappelle : « Les chrétiens persécutés pour leur foi sont si nombreux ! Jésus est avec eux. Nous aussi. » Nous aussi !

Philippe card. Barbarin
Archevêque de Lyon
Source : Le Figaro, édition du jeudi 26 juin 2014.

jeudi 26 juin 2014

Pleure, Eglise, mon Amour !










Pleure, mon Eglise ! Pleure !

Ne pleurniche pas, ce n'est pas digne de toi !
Mais pleure ! comme, et avec, la Mère des Douleurs...
ta Mère !

Afflige-toi et déchire tes vêtements ! Ils ne sont pas ce qui te sied ! Ils ne sont pas à ta taille non plus... et surtout, ils ne sont pas faits pour toi par ton Epoux !
Regarde tes vêtements de parade - pendant que tes membres sont flagellés tout nus, pendus, crucifiés, enterrés vivants (au sens propre et figuré aussi !)... comme ton Chef !

Pleure, mon Eglise, pleure...  oui, verse peut-être quelques larmes sur tes fils martyrs ; mais pleure surtout, pleure infiniment plus, sur ceux qui ne le sont pas ! ceux qui se partagent les dépouilles des martyrs... des martyrs sanglants ou non sanglants...

La honte et la nudité n'est pas pour ceux-là mais pour ceux-ci, qui croient être vêtus de leur vêtement de parade, d'apparat...  car ils essaient d'avoir des "amis" parmi les puissants d'ici-bas pendant qu'ils trahissent Jésus, leur Seul Ami ! et ils essaient d'avoir des réseaux - alors que l'Eglise est catholique et que son seul réseau doit être le souffle du Saint-Esprit.

Ces amis sont des Baals devant qui ils veulent que tu te prosternes... ne serait-ce que par la complicité de ton silence !

Pleure mon Eglise, ma Passion, pleure, mon Amour, pleure sur tes enfants qui te trahissent !

Par leur fourberie et leurs intrigues, par leur arrivisme et leur jalousie, par leur désir de "réussir" en mentant que c'est pour la gloire de Dieu alors que c'est pour leur propre gloire qu'ils se contentent de tirer les uns des autres, pleure, oh, Mère trahie, dépouillée de tes enfants les plus fidèles qu'on assassine sous l'islam et qu'on emprisonne en Europe.

Pleure parce que ceux qui ont prédit et qui auraient pu empêcher le massacre, depuis des décennies pourrissent dans les prisons de la mise au ban par tes faux-enfants qui n'obéissent pas au doux Pasteur de la terre, au doux Vicaire du Christ !...

Pleure, pleure ! parce que tu as de saints Papes aujourd'hui comme hier, mais tes enfants ne les écoutent pas aujourd'hui, comme ils ne les ont pas écoutés hier : ils ont ostracisé, mis au ban, réduit au silence, marginalisé les plus fidèles, les plus ferventes, les plus évangélisatrices de tes âmes...

Pleure, pleure ! parce que autre les puissants,  autre les inspirés...

Pleure, parce qu'ils tuent tes prophètes...  certes oui, en leur ôtant la vie sous l'islam, mais plus encore en leur ôtant la parole en Occident...

Pleure, oh Mère, pleure tes enfants, tes toutes petites âmes, qui auraient pu réveiller,  à mains nues,  de leur somnolence criminelle tes diocèses repus, pleure celles qui, par leur petitesse, leur douceur, leurs yeux innocents, avaient de quoi réveiller tes traîtres soûlés de leurs âpretés au gain, repus des viandes immolées à leurs idoles, leur Baal, leurs pactes avec le monde... celles-là,  l'armée des humbles âmes,  ils les ont enfouies dans le sable, exilées, emprisonnées, étouffées... jusqu'à ce que mort s'ensuive.

Et elles ? elles ont obéi... pour ton plus grand malheur...

Si elles avaient reçu un peu de ce pouvoir accaparé par les "sages et les savants", elles auraient pu transmettre ce que le Père leur a révélé, à elles, ces âmes de tout petits...

Elles auraient pu, elles, par l'arc-en-ciel de leurs innocents sourires à travers leurs larmes, faire entendre la voix du Bon Pasteur et de son doux Vicaire sur la terre...

Elles auraient fait, elles, les pauvresses de ton coeur, le véritable dialogue oecuménique et interreligieux : celui des tout petits enfants, adorateurs de la Miséricorde et de la Bonté de Dieu...

Elles auraient fait cesser la guerre par la bonté d'une Mère...

Mais non ! tes faux fils les ont exilées, les ont emprisonnées, les ont diffamées, calomniées, pour les réduire au silence... Et, pour ton plus grand malheur, ils y ont réussi...

Alors, maintenant, pleure, oh Mère, pleure... mais, peut-être aussi, implore pour eux la grâce de réparer... s'il n'est pas déjà trop tard, ce qui est loin d'être certain...

Pourtant, essaie, oh Mère... essaie d'obtenir pour ces tortionnaires, même à la onzième heure, la grâce de réparer...
Oui, la grâce de vivre enfin ce que ton pape François enseigne : cesser les calomnies, les diffamations, les divisons...

Et couronner dans ton royaume d'amour
les pauvres petites âmes meurtries...
les martyrs sanglants...
et non sanglants...
tes enfants !


mercredi 25 juin 2014

Vincent Lambert, tétrapégique, condamné à mort par le Conseil d'Etat




Pourquoi ?

Pourquoi cet acharnement à vouloir précipiter activement et artificiellement la mort de Vincent Lambert ?
Je dis bien : activement et artificiellement puisque le seul "traitement" qu'il reçoive actuellement, c'est l'alimentation et l'hydratation par gastrostomie.
Traitement courant s'il en est, pour de nombreux handicapés qui vivent et sont contents de vivre plutôt que mourir.

Mais quoi ! Qu'y a-t-il finalement de si urgent ?

-Vincent souffre-t-il ?
- Non, nous répondent les experts. Il n'a plus conscience puisque même le peu qu'il avait est encore diminué depuis 2011.

-Est-il en fin de vie, alors ?
-Pas immédiatement, bien que son tronc cérébral aurait maintenant des lésions pouvant causer un dysfonctionnement cardiaque ou respiratoire tôt ou tard.
Tôt ou tard certes, comme tôt ou tard il pourrait aussi s'améliorer par une découverte inattendue de stimulation de la conscience, vous savez, l'une de ces découvertes fortuites qui émaillent l'histoire de la médecine.

D'ailleurs le réveil brusque des comateux n'est pas une utopie, nous connaissons des cas de réveil après plus de 10 ans ! Pensons à cette bouleversante histoire de la petit fille américaine, sortie du coma à la "faveur" d'un incendie... et qui racontait tout ce qu'elle a vécu comme expérience spirituelle pendant ces 10 ans de coma...

-Sans doute est-il seul au monde ?
- Non, il a une famille nombreuse.

-Peut être sa famille le rejetterait-il et voudrait-elle sa mort ?
-Non, puisque ses parents et deux membres de sa fratrie voudraient le voir continuer à vivre.

"Vincent n'est pas un légume mais une personne handicapée" - disait sa maman hier.

Alors ? Pourquoi cette urgence d'en finir au plus vite  ?
Je dirais : de quoi on se mêle?

-Pourquoi ne pas s'occuper de ses propres affaires et laisser ce fils rejoindre ses parents qui, eux, y tiennent comme on tient à un fils ?

-Pourquoi ne pas le laisser soigner ailleurs ?

-Au nom de quel droit de propriété le Dr Kariger, au mépris de l'éthique médicale, préfère-t-il achever Vincent plutôt que de passer la main ?

Je suis certain qu'il existe en France de nombreuses structures, hôpitaux, cliniques, centres spécialisés, publiques ou privés, ou encore des maisons religieuses, voire tout simplement le domicile de la famille qui veut la vie de Vincent, où une HAD (hospitalisation à domicile) pourrait être mise en place.

J'ai vu dans des hôpitaux des matelas anti escarres à air pulsé pour un jeune immigré malades en situation désespérée et seul au monde. Pourquoi ne pas en faire, si ce n'est autant (et au fait pourquoi pas autant ?), au moins un minimum pour Vincent ? Au moins ne pas le priver de ce minimum qu'il reçoit encore ?

Le malade étant un tout, pouvant communiquer au delà du visible, (cela, aujourd'hui on le sait et on le dit bien assez souvent un peu partout dans les pays de notre petite planète), le malade perçoit si on l'aime et si on tient à sa vie ou non.
Si Vincent a  perçu, depuis tant d'années, le désir de l'équipe qu'il arrête de vivre, comment voulez-vous qu'il veuille lutter pour reprendre vie ?
Le message verbal et non verbal, je dirais même plus : le message conscient et inconscient, doit être identique pour arracher une personne à l'inconscience !

Il paraît que des plantes à qui on parle et qu'on remercie de donner feuilles, fleures et fruits, poussent mieux que celles qu'on ne fait qu'arroser par devoir.
Ces choses-là, nous les admettons sans broncher et même nous les essayons, mais quand il s'agit d'un être humain nous l'oublions ?

Quelle misère, mais quelle pauvreté spirituelle dans cet Occident décadent !?
Mais quels handicapés du coeur nous sommes !
Au lieu de traiter d'handicapés ceux qui ne parlent pas, nous ferions mieux de voir nos propres handicaps, à nous qui parlons à tort et à travers et réclamons la mort de nos semblables comme si nous en étions propriétaires !

Car la vraie question est celle-là : jusqu'où le médecin diminuera-t-il sa conscience de médecin, au fur et à mesure qu'il élargit son champs d'activité ? du domaine médical de serviteur du malade et de sa vie, en passant par le patron politico-médical adulé et donneur de leçon sur tout, jusqu'au juge inflexible d'ultime décision (au-delà même du Conseil d'Etat) propriétaire de son malade-objet et arbitre tout puissant de la vie et de la mort ?jusqu'à confondre médecin et tueur !

C'est au nom de cet orgueil maladif que furent condamnés à mourir de faim et pire encore de soif tant de détenus innocents à Auschwitz.
C'est pour avoir pris la place de l'un d'eux que le P Maximilien Marie Kolbe est mort martyr de la charité fraternelle.
Mais lui, au moins, n'a pas été shooté ; il a pu avoir contact avec Dieu ; il avait le droit de prier.
Depuis, notre descente aux enfer s'est encore accélérée : par la camisole chimique les malades sont même privés de cette ultime consolation
Non seulement la mort par déshydratation entraîne une souffrance qui rend fou, mais on en rajoute une couche par les psychotropes.

Ah, médecins, vous concurrencez les médecins maudits nazis !

Car c'est de cette torture qu'en France, soi-disant pays des Droits de l'Homme, qu'on va faire mourir un jeune tétraplégique, innocent lui aussi, après au moins cinq jours d'agonie, de soif, aggravée de traitements psychotropes hallucinogènes.
Appelé "sédation profonde". comme ça, avec ce mot pseudo-savant, on est tiré d'affaire : la torture n'est plus torture mais sédation !
Pour rendre sa mort psychologiquement et spirituellement plus douloureuse... pour la faire survenir après au moins cinq jours d'agonie.

Puisque l'intention de tuer est évidente, pourquoi mentir en disant que la médecine va se retirer, qu'on va "laisser mourir" Vincent ? Non, soyons un peu moins malhonnêtes et disons-le franchement et clairement : on le tue !   Ou plutôt : le médecin le tue.
Il le tue volontairement. Il le tue après jugement du Conseil d'Etat, qui cependant ne lui en fait pas obligation, au médecin.
Le médecin, ultime arbitre, pourrait "gracier" ce "coupable" coupable de vivre encore.

Oui, soyons un peu moins malhonnêtes car cette "hypocrisie du laisser mourir" est le pire crime que j'aie vu faire par un pays.
Tuer en une seconde serait moins hypocrite : on appellerait un chat un chat.
Et un meurtre un meurtre.
Une balle en plein coeur, avec un silencieux pour ne pas se faire peur, serait infiniment plus compatissant ! Plus vrai aussi car disant clairement qu'en 2014 en France, ils tuent à l'hôpital.
Tandis qu'actuellement ils tuent mais ils ne le disent pas.

On ajoute le mensonge au crime.
Pour donner bonne conscience à "l'équipe" qui ne l'aura pas toucher du doigt.
Pour donner victoire au médecin-tueur, qui n'hésite pas à se dire catholique (pour des motifs électoraux ?) mais qui bafoue ouvertement les directives de tous les papes qui demandent le respect de la vie jusqu' à son terme naturel, et qui ont précisé explicitement que l'hydratation et l'alimentation, même artificielles, ne sont pas un traitement déraisonnable ou acharnement thérapeutique.

Remarquez d'ailleurs l'autre glissement : de l'acharnement thérapeutique (un peu plus objectif) ils sont passé à "l'obstination déraisonnable" complètement subjectif ! 
La preuve : donner à manger et à boire à quelqu'un dont c'est le seul soin vital, est devenu "obstination déraisonnable"...
Donc à stopper.
Au nom de quoi ?
Du "médico-politiquement correct".
Qui en est le juge ?
Vous.
Le jugement est rendu en votre nom !

mardi 24 juin 2014

Un pain donné pour changer la vie



Si nous nous éprouvons bien nous-mêmes, avant de le recevoir, comme le recommande Saint Paul, si nous le recevons dignement, Dieu lui-même nous assimile à lui. Ceci arrive lorsque nous savons nous dépouiller de notre propre moi, lorsque nous cessons, en quelque sorte d'exister pour tout ce qui n'est pas Dieu. Mieux les aliments que nous mangeons sont assimilés, plus ils cessent d'être ce qu'ils étaient avant d'être consommés.

Veux-tu savoir alors si Dieu s'est bien nourri de toi, s'il a pu t'assimiler à lui ? Vois donc si tu le sens présent en toi et si tu te sens en lui. Car il dit : « Qui mange ma chair et boit mon sang, celui-là demeure en moi, et moi en lui » (Jn 6,56).

Si tu veux que le Seigneur puisse t'assimiler, il faut que tu cesses d'être ce que tu es, comme la nourriture doit être transformée en celui qui la mange.

Veux-tu être vraiment changé en Dieu ? Laisse ce que tu es ! Il te faut pour cela, t'approcher souvent du Sacrement de l'autel. C'est lui, le Christ présent dans ce sacrement, qui t'attirera, de telle sorte que ton vieil homme sera peu à peu intérieurement transformé.

Ce Pain spirituel que tu manges dans l'Eucharistie te séparera peu à peu de tout toi-même. Examine donc si, après avoir mangé ce Pain, ton cœur est plus détaché de tout ce qui n'est pas Dieu. Si la vie qu'il t'a communiquée ainsi a pénétré tout ton être, tes sens, tes habitudes, tes paroles et tes actions. Alors le Sacrement du Pain consume et rejette de toi ce qui est mauvais. Dieu entre vraiment en toi. Et il manifeste sa présence dans toute ta conduite, ton amour, tes pensées et tes intentions (...). Il change l'homme que tu es ; toute ta vie est alors façonnée et dirigée par Dieu ; vers lui nous sommes attirés et par lui assimilés.

Jean Tauler o.p

lundi 23 juin 2014

Le Ressuscité est toujours là






Le Ressuscité est toujours là !

Christ n'est pas présent au monde à la manière d'un fluide diffus dans l'espace.
Ressuscité corporellement, il vient par des chemins bien tracés.
Multiples sont ces chemins. Maître du monde par sa Résurrection, Christ y entre par diverses portes.

Il s'y rend présent par le sacrement fondamental, l'Eglise qui est son corps.
Par la Parole des Ecritures et la prédication authentique de la foi, qui est une irradiation de la gloire du Ressuscité.
Tous les moyens de salut sont des chemins de la venue, des formes de l'apparition, des lieux de la rencontre pascale.

De cette venue et de cette communion, l'Eucharistie est le sacrement éminent.
Elle est la fidélité manifeste de Jésus à sa promesse : je viens à vous. (Jn 14,18.28)...

C'est comme présence du Christ à l'Eglise que l'Eucharistie a été vécue par les premiers chrétiens qui, disent les Actes des Apôtres, rompaient le Pain à la maison en allégresse et simplicité de cœur (Ac 2,46).
Dans la joie, qui est celle de la rencontre du Ressuscité, celle du jour ultime.

Dans la suite, c'est le premier jour de la semaine qu'ils se réuniront, en ce jour pascal de Résurrection et d'Apparition.

Aujourd'hui, Jésus ressuscite, en notre monde, dans la visibilité de ce signe...
Jésus est vivant...
Christ n'apparaît pas, en effet, dans le sacrement, vingt siècles après la Résurrection.
C'est dans l'acte même de sa Résurrection qu'il vient, qu'il apparaît dans la foi, par l'unique action divine qui le glorifie pour nous...

Par le Pain et le Vin consacrés, Christ ressuscité vient à la rencontre de l'Eglise en ce monde.

François-Xavier Durrwell

dimanche 22 juin 2014

C'est à notre foi que le Seigneur livre son corps









Quand le pain devient le corps du Christ et le vin son sang, 
rien ne semble se passer pour l'incroyant.
  
Le mystère révélé par le ciel dans l'eucharistie n'est accordé qu'à la foi.

Mais ce qui est à l'origine de la transsubstantiation,
ce n'est pas la foi de l'individu qui assiste à celle-ci, 
cette foi qui lui est transmise par l’Eglise ; 
là c'est le ministère de l'Eglise
dans laquelle s'instaure une liaison immédiate entre le ciel et la terre.

Ainsi la transsubstantiation est-elle distincte de la communion : 
la transsubstantiation est un mystère du Seigneur,
offert à l’Eglise,
qui s'opère par le ministère, 
sans qu'y intervienne la foi du célébrant…

On peut dire que le miracle de la transsubstantiation se vérifie dans l'Eglise : 
et cela, non en vertu de la foi de l'Eglise, 
mais en raison de la promesse du Seigneur faite il y a des milliers d'années.

Ce qu'il a promis comme homme, il le tient dans le ciel ;
c'est un don sans retour.

Mais il ne le donnerait pas si, à travers les siècles, l'Eglise n'avait pas la foi 
par laquelle elle se trouve dans une ouverture constante sur le ciel
et dans une communion avec lui : 
c'est à cette foi que le Seigneur livre son corps 
qui a le pouvoir de transformer ceux qui le reçoivent
et d'agir en eux en tant que vie éternelle…

Au fond, il n'a fait qu'un pas de plus :
autrefois il vivait au milieu de nous ; maintenant il vit en nous.

Il a implanté le mystère de son incarnation dans chacun des fidèles.

Et c'est à partir de chacun d'eux qu'il agit ; 
il transporte maintenant en eux,
par la communion,
le point de réverbération du ciel…

Un reflet du ciel jaillit en un point du monde, 
 d'une lumière sans atténuation, sans accommodement, 
et dotée du pouvoir de transposer l'homme
avec toute son activité
dans le ciel.
  
Adrienne von Speyr, in Les portes de la vie éternelle (Ed. Lethielleux)



 

samedi 21 juin 2014

Vincent Lambert : réveillons-nous !







Pour Vincent Lambert, ouvrez les yeux !

Pour l’instant, nous ne savons rien de plus que la demande de mise à mort requise par le Rapporteur du Conseil d’Etat.
L'affaire est mise en délibéré et c’est mardi ou mercredi qu’ils vont rendre la sentence.

Ce qui n'empêche pas, mais stimule plutôt, quelques réflexions :

I- L’euthanasie, pour l’instant, est interdite en France.

La Loi Leonetti qui, de soi, est discutable, ne s’applique pas à n’importe qui mais à des patients bien précis (et ce n'est pas le législateur, une fois sa loi votée, qui pourrait les désigner comme bon lui semble !). Il faut que le patient :

- soit en fin de vie
- souffre
- que cette souffrance soit incurable (souffrance, je dis bien ! pas maladie !)
- exprime sa demande de mourir

Vincent Lambert, de l’avis même de la nouvelle expertise, ne souffre pas.. D'ailleurs, il est totalement inconscient d’après l’expertise.
Il n'y a donc pas de souffrance incurable puisqu'il n'y a pas de souffrance tout court.
J'ajoute qu'il n'a pas davantage de souffrance d'être "emmuré dans sa nuit et dans sa solitude". D'une part parce qu'il n'est pas dans la nuit, il n'est pas aveugle, ouvre et ferme ses yeux, réagit aux stimuli ; d'autre part parce que, pour percevoir une solitude, il faut être conscient.
Enfin, ses parents sont près de lui et n'ont pas l'intention de le laisser dans une quelconque solitude que, de toute façon, il ne pourrait pas percevoir s'il n'est pas conscient, comme dit l'expertise.

Il n’est pas en état de vouloir en finir ni donc de l’exprimer. D’autant moins qu’il est inconscient.

Il n'est pas non plus en fin de vie. Il ne remplit donc aucune des quatre conditions requises.

Nous pourrions comparer cet état à une anesthésie générale profonde où le patient n’exprimera plus rien mais il faut que l’anesthésie soit bien profonde.

Je dis, en passant, que cette raison-là, de son inconscience, justifie et exige d'avance l’abstention des psychotropes. Il ne faudra pas accompagner Vincent Lambert avec en plus l’administration de psychotropes qui n’auront comme résultat que la modification de ce qui pourrait lui rester de conscience et éventuellement l’induction de terreurs, de cauchemars, d'un état psychologique de souffrance.

Pour résumer notre premier point, Vincent Lambert
n’est pas en fin de vie,
ne souffre pas,
est handicapé profond
mais n’a pas pu exprimer, n’exprime pas actuellement, ni ne peut exprimer une demande d’en finir
et ce, d’autant moins qu’il n’est pas en état de souffrance, donc il n’y a pas de raison pour lui d’en finir.

II- A qui profite le crime ?

A qui profiterait la mise à mort de Vincent Lambert ?

a- Serait-ce à Rachel, sa femme ? je n le pense pas. Certes, on pourrait m'objecter que l'euthanasie de son époux lu permettrait de se remarier en tout bien tout honneur ce qu’elle ne peut pas faire, Vincent Lambert étant dans cet état. Non, le divorce lui serait accordé sans aucune difficulté. D'ailleurs ce serait sûrement une attitude plus honnête que de mettre à mort le conjoint pour libérer la conjointe.
Personnellement je ne pense donc pas que Rachel détienne le mobile réel de l'affaire.

b- Serait-ce à l’Etat ?  A la collectivité ?

Sur le plan financier, peut-être. Mais alors il faudrait en venir à décider la mort de toute personne à l'âge de la retraite qui ne serait plus un bon consommateur, et évidemment de toute personne handicapée, quel que soit son âge.

Voyons : nourrir Vincent Lambert, le maintenir en vie, coûte un peu.
Coûte peu, certes.
Les poches de gastrostomie, un peu de nutriment et surtout d'hydratation par cette poche de stomie, ne coûte pas bien cher, soyons honnêtes ! Mais, bon, ça coûte un petit peu. Alors, devant cela, l’honnêteté de l'Etat consisterait à dire : « Madame, Monsieur, votre fils coûte trop cher à l’Etat, si vous voulez le garder en vie, reprenez-le, mettez-le où vous voulez, mais nous ne pouvons pas rembourser tous ses soins, nous en rembourserons certains, pas tout – ce qui serait d’ailleurs une honte –  faites-en ce que vous voulez, mais nous, l‘Etat français, nous ne voulons pas payer pour lui », ce qui est une franche honte, mais bon ! au moins on ne le tuerait pas.
Pire encore serait de le tuer. Pour de l'argent. Pour le peu qu'il coûte.
Comme au temps du nazisme, quoi...

III- Qu’est-ce que cette question et cette décision présagent quant à la loi en débat sur l’euthanasie ?

1- cela fera jurisprudence

2- cela influera sur la rédaction de la Loi, où on dira, à cause de cette jurisprudence, qu’on mettra à mort les gens qui le demandent, ou ceux que le médecin, (ou la famille, ou l’Etat, ou le Maire, ou finalement deux personnes quelconques), jugent indignes de vivre, ou inaptes à vivre, parce que trop dépendants (ou un peu dépendants) et on les met à mort, qu’ils le veuillent ou pas.
Par "compassion".
Mais quoi de plus abject que de défigurer, jusqu'au mot même de compassion, ce sentiment hautement digne et élevé qui caractérise précisément l'humanité de l'homme par rapport à tout ce qui existe sur la terre !

3- Relativisation des directives anticipées : qu'elles existent ou pas, quelle importance finalement ! Au total c'est la médecin, les médecins (attention : collégialement comme pour les bourreaux lors des exécutions) qui vont décider. Avec l'équipe, bien sûr, la sacro-sainte équipe qui va pousser vers la sortie ce patient en trop et qui "n'en finit pas de mourir" ... naturellement, aussi, "après avoir entendu la famille". Qui va se déchirer comme pour Vincent. Mais cela ne fait rien : dans la loi il y aura de beaux mots.
Des mots.
Vincent Lambert n’a pas besoin de directives anticipées demandant l'euthanasie, pour être mis à mort !

4- La loi ne s’appliquera pas en fonction du désir du patient mais en fonction des critères économiques. Mort à deux vitesses, choix en fonction de la résultante des positions idéologiques des acteurs.
Mais sans doute que finalement c'est le portefeuille qui décidera.

5- La loi ne va pas seulement viser les personnes malades, en grande souffrance, que rien ne peut soulager (comme prévu au début d'évocation d'une loi sur l'euthanasie !) mais elle va s’appliquer aussi à des personnes handicapées qui peuvent coûter un tant soit peu par leur "dépendance". Comme si la "dépendance" était désormais inaccessible à une humanité devenue égoïste, égocentrique, ipsolipsiste, enfermée, emmurée dans son ego de plus en plus dégradé, dévalorisant et, par là-même, dévalorisé...
Une humanité à euthanasier au nom et à cause de l'euthanasie.
L'euthanasie pour l'euthanasie, quoi...

7- La loi va s'appliquer in fine à toute personne polypathologique ou autre qui coûterait trop cher à la Sécurité Sociale...

8- ...et/ou dont une partie de la famille souhaiterait la destruction.

9- La loi finira par s’appliquer à toutes les personnes inutiles, non rentables, ne pouvant pas communiquer, ne plaisant pas à tel ou tel groupe ou à tel ou tel membre d'un groupe de pression...

10- La question de l'obstination déraisonnable ( et qui va déterminer le raisonnablement correct ?) va remplacer totalement l'expression : acharnement thérapeutique (qui elle-même était assez discutable, puisqu'en cas de succès thérapeutique, ce n'était plus considéré comme de l’acharnement ; or avant de traiter on ne peut pas savoir si cela va être un succès ou un acharnement, mais bon, fermons la parenthèse car nous n'en sommes plus à la médecine héroïque tendant à sauver des vies mais à la médecine pleutre, tendant à les perdre... pour ne surtout pas déplaire !
A qui ?
A une société en pleine dégringolade.
Qu'il faudrait soigner pour l'âme et pour le corps.
Avant, il n'y a pas si longtemps, le médecin avait vocation à cela...

Alors, forcément, dans cette quasi universelle dégringolade, la manipulante préparation de la "loi sur l'euthanasie", nous pousse à dégringoler de plus en plus concernant le pourquoi de cette loi réclamer à cor et à cri par certains (qui parlent fort et le font en notre nom sans notre accord, ce qui est un comble !) :
- d'abord seulement pour des souffrances atroces, insupportables, insoulageables, pour des malades en fin de vie qui supplient de manières répétées.

- puis pour n'importe qui coûtant un peu ? Pour toute dépendance ?

Mais où allons-nous ?
Réveillez-vous !

Quels sont les soins coûteux ? Si nous sommes arrivés à ce point de non-retour que le soin élémentaire de donner à manger et à boire, laver et vêtir que réclame la plus élémentaire hospitalité dans les peuples les plus primitifs (et heureux sont-ils tant qu'ils le restent !) que donc boire et manger, par voie même artificielle,  soient coûteux pour un patient, eh bien, il n’y a plus d’humanité dans cette société !

Alors, il y aura lieu de s'inquiéter grandement pour notre pays !

IV Devrons-nous faire le constat de la déshumanisation et de l’horreur intégrale installée dans la société occidentale européenne qui est mûre pour toutes sortes de souffrances car elle n’a aucune pitié de ses semblables ? Pas seulement de Vincent mais surtout de ses parents...
Vincent est inconscient ? mais pourquoi ne pas le laisser alors à ses parents, au moins pour leur joie à eux ! au lieu de vouloir le ravir à leur affection...
En tuant leur enfant, on les tue : quelle souffrance morale et physique pour eux !
Ils en font quoi ?
N'ont qu'à demander l'euthanasie pour eux-mêmes pour souffrance psychique insupportable ?
Ou bien ils n'ont même plus besoin de la demander, ce sera compris dans le paquet ?

Mais réveillons-nous ! ou bien notre pays finira par concurrencer les nazis dans cette horreur !

V Le non-respect de la liberté personnelle et une intrusion violente dans la vie privée sont à notre porte ; déjà en train d'entrer !
Parce que, si Vincent Lambert ne souffre plus, les parents ont autant le droit de le garder en vie qu’ils auraient le droit de garder près d’eux n'importe quel être inoffensif. Dès lors, au nom de quoi ont-ils à subir cette effraction dans leur vie privée ?
Au nom de quoi on empêche ces parents qui ont envie d’avoir près d’eux leur enfant, somme toute une personne inconsciente, plutôt que de la tuer.
Mais, de quel droit on intervient ?

On en arrive à des procédés dignes de la dernière des sectes !

Et si, d'ici 10 ans la recherche médicale arrivait à stimuler les comateux pour leur faire reprendre conscience et revivre... par des moyens aujourd'hui aussi inconnus que l'étaient naguère la microchirurgie au laser ou les électronico-stimulations dans certaines zones du cerveau ?

Pourquoi vouloir tuer, tuer, tuer, et faire des lois de plus en plus étendues dans leur permission, devenant peu à peu droit voire obligation, de tuer encore et toujours ?
Par désespoir ?

Mais, réveillons-nous !
La vie est notre vie !
Elle vaut toujours la peine d'être vécue !
Pour tous !
Oui : la VIE POUR TOUS !